{ . Niban’me Chan’su . }
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 This Kitty is a Tiger || Satoshi

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Kaede Mizuno

Kaede Mizuno


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MessageSujet: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeDim 2 Nov - 17:48

    Deux mois... ça faisait exactement deux qu'il était mort, que plusieurs balles l'avaient traversé et qu'il s'était éffondré à ses pieds, inerte....Deux horribles depuis le moment où il avec fermé les yeux pour toujours et où le monde de Kaede avait basculé. C'est d'ailleurs à ce moment précis, à celui où deux balles traversaient le corps de Naoki que Mizano-chan rêvait cette nuit là. Ce ne fut donc pas surprenant qu'à 7:00 am ce matin là, bien que ça soit le week-end, elle décide de s'extirper du lit. Un réflexe, un seul, le plus stupide qu'il soit puisqu'elle n'était plus dans un appartement miteux avec sa bande, elle était dans un lit simple au milieu d'un centre pour délinquants, et pourtant, elle étira le bras, sa main pâle partant à la rencontre d'une forme de vie...Peine perdue, il n'était pas allongé à ses côtés, il était certes dans la position, mais six pieds sous terre. Comme lorsqu'on se réveille d'un mauvais rêve pour réaliser qu'il est bel et bien réel, Kaede n'attrapa que du vide et senti immédiatement une énorme tristesse la posséder...ça, et une poussé de culpabilité. Sentant son coeur se serrer sous l'effet de la tristesse, elle se redressa en soupirant. Son regard noisette parcouru la pièce : elle se sentait si seule et soudainement, elle avait froid. Attrapant les couvertures qu'elle avait repoussé au pied du lit, elle se couvrit en soupirant. Non non et non, tu ne peux pas rester là à broyer du noir... Elle se connaissait trop bien pour savoir que si elle restait seule par une matiné comme celle là, elle pourrait faire des conneries. Elle décida, sans grande énergie ni volonté, de sortir de son lit. Ses pieds se posèrent immédiatement sur le planché glacé et la grimace qu'elle fit prouva bien qu'elle regrettait amèrement ce geste. Un soupire, puis elle fonça vers sa pendrie en quête de vêtements...Non pas que la population masculine de Niban se plaindrait si elle décidait d'aller explorer vêtue uniquement de sous-vêtements, mais valait mieux ne pas courir de risque..De toute façon, aucun homme n'aurait plus jamais la chance de la voir ainsi, aucun, elle c'était fait la promesse le jour où elle avait pleuré toutes les larmes de son corps, les mains tâchées du sang de Naoki.
    Donc, des vêtements. Elle n'aimait pas les choses voyantes, elle n'aimait pas les choses à la mode, elle n'aimait pas non plus ce qui était lourd ou complexe. Bref, Kaede restait une fille très simple avec des goûts du même genre... une paire de Jeans et une camisole sombre ferait l'affaire. De toute manière, avec les longues jambes qu'elle avait et son corps mince et svelte, n'importe quoi ferait l'affaire. Les cheveux maintenant? Elle poussa un profond soupire et s'empara de sa brosse à cheveux dans le but de donner une apparence classe et lustrée à sa crinière. Une fois les mèches sombres impécablement en place, elle soupira et attrapa sa veste qu'elle enfila sans un mot. À quoi bon parler, elle ne disait jamais rien, qu'on lui parle ou non. Même sa compagne de chambre avait fini par se faire à la triste réalité. Kaede n'était pas sociale. Une fois sortie de sa chambre, elle se mit en quête d'un endroit où aller. Elle ne voulait pas être seule...mais aller voir un psy, c'était hors de question, et des amis, elle n'en avait pas vraiment...Où aller quand on veux être seul mais pas abandonné...elle fronça les sourcils et opta pour l'idée d'aller voir des petits animaux. Il était tôt, personne ne la verrait et personne ne se moquerait d'elle. Akane se rendit donc dans la pièce réservée à cet effet, il n'y avait personne et un chaton courait de tous les sens. Il était mignon et pour une fois, quelque chose fit sourire la jeune fille. Attendrie, elle s'allongea sur le ventre en laissant le petit félin approcher de sa tête.
    Kaede : ... T'es mignon toi ... hop là ...
    Elle l'avait doucement attrapé et elle le soulevait au bout de ses bras en l'observant de son regard sombre. Elle avait envie de pleurer soudainement mais elle décida de contenir les larmes qui lui brulaient les yeux. Cette pauvre bête n'avait pas à endurer ses états d'âmes. Elle l'observait avec un sourire doux aux lèvres, bien occupée, tellement qu'elle ne réalisa pas que quelqu'un d'autre venait d'entrer. Elle observait ce petit chaton avec un air tellement tendre et doux, un air qu'on ne lui connaissait pas. Kaede était plutôt reconnue pour sa violence, ses baggares et ses insultes, pas pour être une jeune fille mignonne qui joue avec un chat. Elle observait le petit félin en sentant un poid libérer un instant ses épaules. Elle qui ne parlait presque plus depuis deux mois, peut-être qu'il faudrait, que tous ses sentiments négatifs et sombres la quittent et soient remplacés par de la joie...Attrapant l'animal dans ses bras pour le serrer contre sa poitrine, elle parlait librement, certaine d'être seule. Sa voix était douce mais hésitante, comme si les larmes retenues la faisait trembler.
    Kaede : ... Dit petit chat, tu as pas l'impression que ta vie est stupide parfois? Que tu devrais mourir et que ça règlerait un tas de problèmes? ... Tu es bien content là parce que je te gratte la tête... mais quand même, toi aussi tes parents ils t'ont abandonné et laissé là... en attendant que quelqu'un s'occupe de toi... et puis je suis certaine que toi aussi, ils ne te regarderaient même pas s'ils te voyaient... ils aimerait pas que tu sois devenu comme ça.... Ahah.. je suis bête hein, je parle à un chat...Bah au moins... tu m'écoutes... Tu sais ce qui serait bien? Ça serait que Nao-kun soit encore en vie et qu'il soit là ... c'est bête hein... mais depuis qu'il est mort, il n'y a plus personne pour me dire que ça les rend heureux que j'existe...Bah ... c'est la vie hein.. je devrais peut-être faire comme toi, manger, dormir, et attendre sagement le jour où quelqu'un va me trouver et me caresser la tête... tu crois que je peux ronronner di-------
    Elle c'était retournée brusquement, soudainement consciente qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce. Son regard se posa d'ailleurs sur un garçon, elle le foudroya du regard, relachant le chat qui décida d'aller se cacher dans un coin : on avait réveiller la tigresse. Furieuse, et surtout humiliée qu'on ait pu la voir dans une position aussi gênante, elle se releva d'un bond et elle approcha de lui, les mains sur les hanches. Sa voix était cruelle, furieuse, mais personne n'était dupe hein? Elle faisait ça pour se protéger... pour éviter d'avoir à assumer ses paroles...Sa cruauté était une forme d'auto-défense. Dès qu'elle se sentait menacée, elle sortait les griffes et montrait les cros.
    Kaede : Si tu racontes ça à quelqu'un, je t'arrache la langue et je te crève les yeux!
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Satoshi Mineko

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MessageSujet: Re: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeDim 2 Nov - 20:39

    Depuis le jour qui marqua la fin de sa vie, de son existence, de toute once d’humanité en lui, oui depuis ce jour-là où la vie lui arracha la seule personne qui lui permettait de survivre, depuis ce jour-là, le même cauchemar incessant qui hante ses nuits. Il n’est pas difficile d’expliquer les traits tirés du jeune homme et ses yeux fatigués. Le mélange de sentiments qui s’opérait en lui s’intensifiait chaque jour un peu plus et l’épuisait. Mais personne ne pouvait le comprendre, personne ne cherchait à savoir ce qu’il cachait réellement au fond de lui, il n’en donnait peut-être pas l’occasion, il n’était peut-être pas très ouvert mais si au moins quelqu’un essayait…au moins…Il dépérissait complètement et cette vision de son frère le tirait vers le bas. Ils sont tous les deux, courant dans la nuit, du moins c’est ce qu’il suppose car tout est noir autour d’eau, sombre et effrayant. Yohei est devant lui, souriant, d’un sourire heureux, calme, doux, serein…comme si tout allait bien, comme s’ils avaient toute la vie devant eux. Mais son visage à lui n’est pas pareil, une expression de peur hante ses yeux et tout son corps, il tend la main, essaye de courir plus vite, tente d’attraper son frère mais rien n’y fait. Il a beau donner son maximum, il a beau s’arracher du sol en courrant aussi vite qu’il ne l’a jamais fait…il a beau tout essayer mais il n’y parvient pas…Yohei reste inaccessible et une angoisse l’envahit alors tout à coup. Pourquoi ? Pourquoi n’arrive-t-il pas à le rattraper ? Et surtout pourquoi sent-il le sol se dérobait sous ses pieds…Il perd pied et lâche prise, tout s’effondre, et son frère s’enfonce dans l’obscurité sans qu’il ne puisse y faire quoique ce soit…
    Non ne part pas…Reste avec moi, ne m’abandonne pas, j’ai si peur, si froid…Grand-frère où es-tu…Pourquoi m’as-tu laissé ici…tout seul…sans repère…sans rien à part ce sentiment horrible qui écrase mon cœur…Tu m’as abandonné…
    Et encore une fois, Satoshi se réveille en sursaut, perdu et paniqué, où est-il ? Quel est cet endroit si vide et froid ? Assis au milieu de son lit, les draps complètement en bataille, il cligne des yeux essayant de reprendre contact avec la réalité. Il se trouve dans ce centre pour jeunes en difficulté – ce terme le fait bien rire d’ailleurs – dans sa chambre, avec son colocataire, imperturbable ayant sans doute finit par comprendre comment marcher le jeune Mineko. Son cœur bat la chamade et des gouttes de sueur perlent à son front. Encore ce fichu cauchemar…Pourquoi n’arrive-t-il pas à s’en débarrasser à la fin…Il n’en peut plus, il est fatigué et n’a envie que d’une chose, dormir tranquille et ne plus se réveiller. Cela fait des années que Toshi n’a pas passé une nuit sans être réveiller en sursaut…il en arrive même à se demander quel goût à une nuit de sommeil tranquille et apaisante…Sans doute ne connaîtra-t-il plus jamais ce sentiment d’apaisement, et il pourra trouver toutes les bonnes excuses du monde pour le nier, mais au fond cela l’effraie plus que tout…Il avait peur, peur de finir cingler à force de voir toutes ces images se bousculaient dans sa tête…Au fond il n’a que 16 ans, et gérer ça pour un ado en quête d’une identité qu’on lui a volé dès son plus jeune âge, c’est très difficile et éreintant…

    Balançant d’un geste vif le peu de draps qui recouvrait son corps, le jeune Sato’ jeta un œil à son réveil miniature posé sur la petite table de chevet en bois et poussa un soupir d’agacement. Sept heure du matin, on se foutait vraiment de sa gueule. Déjà qu’il passait ses journées à traîner tellement il se faisait chier, voilà qu’il rallongeait cette torture en se réveillant à des heures pas possible. S’il pouvait s’assommer pour quelques bonnes heures il le ferait volontiers mais il n’avait même pas le courage de s’infliger pareilles blessures -__- Se levant sans réelle conviction, Toshi se dirigea vers la salle de bain afin de prendre une douche histoire de gagner un peu de temps et se réveiller un peu plus aussi sinon il allait être d’humeur encore plus massacrante que d’habitude…Sentir l’eau chaude coulée sur sa peau nue et tendue lui procurait un bienfait assez positif vu que ses muscles se détendaient petit à petit. Fermant les yeux sous le jet, il tentait tant bien que de mal à vider son esprit ne serait-ce qu’une seconde de tout ce qui l’encombrait et le tiraillait à longueur de journée. C’était le seul rare moment de repos que s’accordait Satoshi en règle général, son petit rituel quotidien enfin de garder un semblant d’humanité et ne pas se convertir complètement en un être bestial – et franchement parfois il n’en était pas loin. S’enroulant dans une serviette, le jeune Japonais resta un moment devant le miroir plein de buée au dessus du lavabo les yeux perdus dans le vague. Même avec toute la bonne volonté du monde il n’arrivait jamais totalement à se défaire de l’image de son frère, elle le hantait chaque jour et ne le lâchait pas…Satoshi n’avait donc d’autre solution que de lui faire face même si ça faisait mal, même si ça pouvait l’enfoncer plus qu’autre chose. Attrapant les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main, c'est-à-dire un baggy et un marcel blanc, Sato’ les enfila d’un geste rapide et sortit de la salle de bain ne se préoccupant pas des fines gouttelettes qui perlaient encore aux pointes de ses cheveux – ça sèchera tout seul, il n’était pas d’humeur à mettre trois plombes à coiffer ses cheveux rebelles. Il sortit de la chambre et prit soin de fermer la porte délicatement – non pas qu’il faisait attention au sommeil de son colocataire, ce n’est juste qu’il n’avait pas envie de se le coltiner s’il le réveillait – alors pour une fois dans sa vie il faisait preuve d’un peu de douceur.

    Traversant les couloirs vides de Niban’me Chan’su sans faire de bruit – il ne voulait pas non plus se retrouver face aux surveillants qui allaient encore prendre un malin plaisir à lui casser les pieds – il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire maintenant qu’il se retrouvait seul à errer dans l’établissement encore plongé dans la pénombre, le soleil commençant juste sa course vertigineuse dans le ciel. Sans qu’il ne s’en rende compte, ses pas le guidèrent tout droit vers l’animalerie. Pourquoi ? Encore un lien avec son grand frère…Inconsciemment il avait atterri ici car des souvenirs lui revenaient en mémoire. Quand il était encore très petit, Yohei l’amenait souvent en ballade et un jour leur destination fut l’animalerie d’une petite bourgade où ils aimaient aller car le paysage y était magnifique. Satoshi se souviendra toujours de ce moment-là. Il était entré dans la petite boutique et un petit chien lui avait littéralement sauté dessus si bien que pris de frayeur il avait sauté à son tour mais derrière son frère. Yohei avait éclaté de rire à ce moment-là trouvant la situation comique à ses yeux mais pas à ceux du petit garçon derrière lui qui faisait à présent la tête. Mais n’arrivant jamais à ne pas se parler plus de 30 secondes, les deux frères avaient vite fini par s’échanger quelques mots tout en observant le petit chien faire son petit manège devant eux. Quelle bonne journée ils avaient passé ensemble ce jour-là, une journée unique qu’ils ne pourraient pas reproduire malheureusement…

    Secouant la tête pour sortir de ses rêveries, Satoshi soupire d’énervement, il ne voulait pas penser à cela maintenant, non ce n’était pas le moment. Tournant les talons, il allait partir quand il entendit une voix s’élever de l’intérieur. Elle lui paraissait tellement familière…on aurait dit la même que celle qui tenait cette petite boutique où il était allé avec son frère. Soudain le cœur battant, il entra doucement dans l’animalerie et s’arrêta en voyant une fille allongée par-terre avec un petit chat dans les bras. Désappointement. Qu’est ce qu’il pouvait être bête >< biensur que cela ne pouvait pas être elle T__T Serrant les dents, Sato’ allait ressortir quand elle se remit à parler. Lâchant la poignée de la porte, le jeune homme se figea littéralement aux paroles que la jeune femme prononcer…C’était si…improbable…Elle était en train de dire mot à mot tout ce qu’il pouvait ressentir, tout ce que son cœur refusait d’exprimer…

    « Dit petit chat, tu as pas l'impression que ta vie est stupide parfois? Que tu devrais mourir et que ça règlerait un tas de problèmes? »

    Il ne comprenait plus le sens de sa vie, il ne savait même plus ce qu’il devait faire et pourquoi il était sur cette Terre…Plusieurs fois lui aussi avait pensé que les choses auraient peut-être été mieux s’il n’avait pas été là. Qui sait peut-être que son frère serait toujours en vie, peut-être qu’il se serait plus concentré sur le business familial comme le souhaiter leurs parents et donc n’aurait pas eu ce stupide accident…Sa vie n’était qu’un mensonge, fondée sur des ruines et la facticité…Il n’était rien à part une ‘erreur’…

    « toi aussi tes parents ils t'ont abandonné et laissé là... »

    Il ne pourra jamais les pardonner…Ils l’ont lâchement abandonné, ils ont fui leur responsabilité alors que tout était de leur faute. C’était leur faute s’il était ce qu’il est aujourd’hui, c’est leur faute si tout cela est arrivé. S’ils avaient vu plutôt qui il était réellement si seulement ils lui avaient donné ne serait-ce qu’un peu d’amour…S’ils s’étaient conduits comme de véritables parents…rien de tout cela ne serait arrivé…Il les haïssait tellement…

    « depuis qu'il est mort, il n'y a plus personne pour me dire que ça les rend heureux que j'existe »

    Yohei était la seule personne dans cette famille d’hypocrite qui pouvait le comprendre et lui donner un semblant de vie. Il n’était heureux qu’à ses côtés, il ne riait qu’avec lui, il était le seul à pouvoir avoir cet effet-là sur lui. Il était plus qu’un grand frère aux yeux du petit garçon qu’il était, c’était son modèle, son ange gardien, son sauveur et le seul qui s’occupait de lui. C’est dans ces moments-là que l’expression « Un bonheur s’accompagne toujours d’un malheur » prenait tout son sens aux yeux de Satoshi…La vie était injuste et aujourd’hui il lui crachait ouvertement dessus.

    Plongé dans ses pensées il n’avait même pas remarqué que la jeune fille venait de s’arrêter ayant remarquant sa présence assez importune. Ce n’est que quand il sentit quelqu’un près de lui et que sa voix parvint à ses oreilles qu’il releva les yeux et entra en contact direct avec son visage. Elle avait l’air furieuse et il y avait de quoi, d’une certaine manière il avait un peu violé son intimité et pour ne pas mentir, il aurait sans doute réagit de la même façon. C’était d’ailleurs cela qui l’étonnait et le déstabilisait un peu. Elle venait de mettre en mot ce qu’il pensait tous les jours et elle réagissait comme lui aurait réagi. En gros, en la regardant, là, à ce moment précis, dans les yeux, il n’avait qu’une seule impression : celle de se voir. C’était peut-être pour ça qu’aucun mot ne sortit de sa bouche, il restait figé, à la regarder d’une étrange manière, une lueur particulière dans les yeux et une sensation qu’il n’avait pas ressenti depuis des années.
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Kaede Mizuno

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MessageSujet: Re: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeDim 2 Nov - 21:49

    Pourquoi est-ce plus facile de se confier à un animal, par exemple à un chaton tout noir et absolument mignon qui ronronne dans vos bras plutôt qu`à un psychologue payé pour la chose? Kaede avait des tonnes de théories pour expliquer un tel comportement mais une seule qui tenait la route. Le chat, elle ne risquait pas de l'effrayer ou de le décevoir en racontant ce qu'elle cachait au plus profond de son coeur, elle ne risquait pas de se faire rejeter par le chaton. L'animal ne comprenait rien à ce qu'elle racontait et c'était rassurant, il n'irait pas la juger... ou pire, tenter de comprendre. Elle ne parlait pas et il y avait une raison derrière ce mutisme : personne n'était apte à comprendre les sensations contradictoires et désagréables qui faisaient vibrer son être d'une cruelle mélancolie. On lui avait déjà demandé de mettre un mot, un seul, sur son mal, sur ce dont elle souffrait..et étrangement, le seul qu'elle avait trouvé était "vide". Elle se sentait vide, seule, triste, mais surtout, elle avait l'impression depuis toujours qu'il manquait quelque chose dans son existence. Elle se voyait comme une poupée défectueuse, un modèle abandonné en cours de route qu'on s'acharnait à faire fonctionner sans la pièce manquante...Cette pièce, c'était Naoki, enfin, ça l'avait été. Mais il n'était plus là et du coup, elle avait cessé de fonctionner, exactement comme un objet... Si elle se sentait mal, non, une douleur physique aurait été beaucoup plus facile à endurer. Elle le savait, elle se battait souvent, elle encaissait des coups jours après jours et jamais baigner dans son propre sang et sentir ses os craquer à chaque mouvement ne lui avait procurer une douleur plus vive qu'aujourd'hui. C'est d'ailleurs les mots qu'elle gardait caché dans une partie sombre de son être qu'elle avouait tout bas à un chat qui n'en avait rien à faire. Elle ne savait pas que derrière elle, il y avait quelqu'un qui écoutait, quelqu'un qui comme elle, avait incroyablement besoin d'entendre ces mots, de savoir qu'il n'était pas seul...quelqu'un qu'elle pourrait sauver en lui répètant justement ces mêmes paroles.
    Kaede :... attendre sagement le jour où quelqu'un va me trouver...
    Ironie quand tu nous tiens. Au moment même ou elle avouait son plus grand secret, on troublait son intimité. Elle qui fixait le chat de ses yeux noisettes, elle venait de mettre en mot son rêve le plus cher. Oui, dans son monde qui n'était que noirceur, elle avait l'impression d'être recroquevillée sur elle même pour ne pas avoir à affronter les ténèbres qui l'englobaient. Elle avait l'impression que dans ce brouillard opaque qu'était son mutisme, personne ne franchirait jamais ce mur glacé qui la séparait du reste du monde...Elle avait l'impression d'être là, à attendre, que quelqu'un qui tende la main et lui avoue qu'il l'avait remarqué, qu'elle était toujours en vie et qu'elle avait le droit de vivre...Elle se languissait pour un sauver, n'importe qui, qui lui dirait qu'elle avait, au même titre que quiconque, le droit d'exister. Et c'est là qu'elle l'entendit, ce garçon derrière elle. Il la fit sursauter, et vivement en plus, si bien que le chaton parti de cacher dans un coin un peu plus isolé de l'endroit. Elle était debout à présent, pas très effrayante cette petite quand on y pense. Kaede n'était pas bien grande : tout au plus cinq pieds et cinq, elle était élancée par contre. Un corps svelte et mince tout en longueur auquel collaient des courbes discrètes mais délicieuses, des hanches subtiles et une poitrine largement suffisante surplombée par des épaules si frêles qu'on s'étonnait qu'elle ne brise pas en morceau. Elle était faite forte pourtant et il ne fallait pas se fier à son minois angélique, c'était une peste. Instinctivement, elle lui avait craché ses insultes au visage, il venait de la surprendre et c'était personnel, elle était vexée, humiliée, et donc, violente.
    Il ne disait rien, silence, il avait devant lui une peste, une brute, une violente femme et pourtant il gardait le silence. Elle aussi, elle le fixait, et dès que son regard s'était accroché à celui du garçon, elle c'était tue. Elle avait compris... non, elle avait surtout vu dans ses yeux, senti dans son comportement, qu'il comprenait. Ce vide qu'était sa vie... il le ressentait aussi. Ce manque qui lui broyait les entrailles, il devait aussi en être victime...Et pire que tout...elle avait l'impression que si elle lui parlait de cette sensation de solitude extrème qui l'empêchait de trouver le repos, il comprendrait...Elle avait le sentiment que ce vent glacial qui lui nouait la gorge et alourdissait ses poumons comme si on y avait posé une pierre pour l'empêcher de pleurer...pour étouffer ses sanglots, il aurait compris tout ça...elle voyait dans son regard qu'ils étaient dans le même bâteau, pire, qu'il était exactement comme elle. Elle le voyait et elle aurait pu se voir dans un miroir pour avoir le même effet. Dans son esprit embrumés, les mots se heurtaient et elle n'arrivait plus à formuler une pensé cohérente. Elle se sentait tout simplement... appaisée, comme si un poid énorme avait quitté ses épaules...comme si...comme si pour la première fois depuis six mois, elle respirait enfin. Instinctivement, elle fit un pas vers lui. Elle voulait le frapper, lui hurler de partir, lui ordonner de mourir, de disparaître, il lui ressemblait tellement et elle ne voulait pas se voir si misérable. Mais quelque chose en elle hurlait, criait qu'il ne fallait pas le laisser, qu'il était dans un état aussi lamentable qu'elle... Elle ne savait pas quoi dire et d'ailleurs, lorsqu'elle ouvrit à nouveau la bouche, c'était pratiquement incohérent...mais en même temps... tellement lucide...comme si pour la première fois depuis la mort de son copain, quelqu'un lui tendait la main...même sans un mot.
    Kaede : ... Alors tu existais .... ....... j'ai vraiment de la chance alors...
    Oui, elle avait envie de pleurer. Oui, les larmes perlaient aux coins de ses yeux comme si elle était dans un état second, soudainement, si frêle, si fragile... on aurait pu la briser en un seul faux mouvement... Elle l'observait mais malgré tout, pour une des premières fois, un sourire vint jouer sur ses lèvres pâles alors qu'elle restait devant lui sans rien dire. Le chaton avait approché et il se frottait contre la jambe du garçon. Elle ne savait pas si elle devait le détester, si elle devait le frapper, le tuer peut-être...tout ce qu'elle savait c'est qu'il avait, simplement en arrivant au bon moment et en agissant ainsi, apaisé son âme...Il n'avait pas rit, il avait figé, signe de ses paroles qu'elle gardait caché depuis si longtemps avait un sens à ses yeux...signe que lui aussi, il partageait ce sentiment.... C'était déjà une toute petite lumière au bout du tunnel...
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Satoshi Mineko

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MessageSujet: Re: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeMar 4 Nov - 1:22

    Est-ce possible de se confier à quelqu’un sans souffrir ? Est-ce possible de trouver un confident qui ne vous trahira pas et ne se moquera pas de vous ? Est-ce possible tout simplement de trouver un vrai ami ? Un qui ne vous lâchera pas, un qui ne jouera pas de vous et vos sentiments…Vous savez, ces petits êtres si rares que pourtant on cherche tous tout le long de notre vie, désespéramment mais si obstinément…Quelle saveur à le goût de la vrai amitié ? Satoshi aimerait tant le savoir, il aimerait tant pouvoir vivre cela au moins une fois dans sa vie. Etre si proche de quelqu’un qu’ils pourraient fusionner ensemble, être si proche qu’ils en deviendraient inséparables, qu’ils pourraient tout se dire, sans retenue, sans gêne, tout se confier pour aller mieux. Pouvoir se reposer sur l’autre pendant les jours de grande déprime, ce sentiment devait être si soulageant et réconfortant à la fois…Sato’ voulait devenir important aux yeux d’au moins une personne, se sentir important, se sentir indispensable…oui…même s’il se montrait des plus associables, au fond il était tout le contraire mais le cacher pour ne pas souffrir…Car cet être si irréel n’existait quasiment pas…C’est bien connu, les êtres humains sont vils et avides de pouvoir, toujours avoir plus quitte à blesser les autres, c’est la philosophie de bons nombres d’entre eux. Ses parents n’échappaient pas à la règle, la seule chose qui leur importait était l’argent…l’amour du pouvoir était bien plus fort que l’amour parental…Rien que cette pensée lui vrillait le cœur et laissait place à un nœud dans son estomac. Pourquoi l’Homme agissait-il ainsi ? Pourquoi ne se rendait-il pas compte du véritable trésor de la vie ? Pour beaucoup sans argent on est rien…mais ils oublient une chose essentielle qui tient encore ce monde debout malgré sa décadence flagrante : l’amour. Détrompez-vous, ce n’est pas que Satoshi soit un grand sentimal, les effusions d’amour ça n’a jamais été pour lui mais il n’est pas impossible qu’il sache la valeur de l’amour et les choses qui s’en impliquent. Le jeune homme ne s’attache que très rarement à quelqu’un mais soyez-en sûr, dès le moment où il est attaché rien ne peut délier son emprise et il sera toujours là pour la dite personne. Il est comme tout ces gens qui dès qu’ils accordent de l’importance à une chose en particulier, ils vont jusqu’au bout pour préserver leur idée envers cet objet, cette quête.

    Certains étaient près à tout pour arriver à la fin de leur quête, trouver l’ami idéal, le parfait confident. Parler à des animaux, certes ce n’était pas si bête que ça, au moins eux ne les juger pas à tord et à travers et écouter sans broncher. D’autres préféraient se créer des amis imaginaires, là on rentrait un peu plus dans la stupidité, allez parler à quelqu’un qui n’existe pas pour s’autosatisfaire…n’est-ce pas tout de même le signe d’une déficience mentale ? Satoshi restait perplexe. Lui n’approuvait pas vraiment ces deux solutions, il préférait encore rester dans le silence quitte à se laisser bouffer de l’intérieur, ronger par tout ce mal qui consume son âme petit à petit, jour après jour, seconde après seconde. Par orgueil et par fierté, il ne pouvait se rabaisser à aller parler à un animal ou faire la conversation à du vent, s’il ne pouvait pas trouver LA personne idéale, il resterait muet comme une tombe jusqu’à la fin de sa vie. Il ne demande pas à ce qu’on soit d’accord avec son mode de fonctionnement, il ne demande pas qu’on soit comme lui, il veut juste qu’on l’accepte et qu’on ne le juge pas. Lui ne le fait pas, il ne fait que donner son point de vue après le reste il s’en fout, chacun fait comme il veut et tout ira pour le mieux. Sauf que les gens ne peuvent pas comprendre la chose la plus simple du monde, ils veulent toujours se compliquer la vie et ne font qu’empirer les situations entre eux. C’est con et puéril mais c’est tout ce qui constitue malheureusement l’être humain.

    Mais ces mots qu’elle prononçait à l’instant, ces mots empreints de tant de tristesse et de souffrance. Comment se faisait-il qu’il les ressentait aussi fort ? Pourquoi se sentait-il autant perdu en les entendant ? Pourquoi cela le touchait-il autant ? … Avait-il réellement besoin d’aller chercher bien loin…Non biensur que non…La personne qu’elle avait perdu était pour elle ce que Yohei était pour lui. La source de sa vie, son rayon de soleil, la seule chose qui le maintenait à vie…Ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas être comme lui…c’était si improbable…Il n’arrivait pas à croire que quelqu’un en ce bas monde pouvait ressentir la même détresse que lui, et pouvait même le comprendre…Non…à ses yeux c’était tout bonnement impossible. Elle ne devait pas exister, il devait être encore en train de faire ses horribles cauchemars. Chut ! Tais toi ! Ne dis plus rien…Tes mots vrillent ma tête, arrachent mon cœur, et noircissent mon âme…Impossible…Chimérique…Imaginaire…

    Alors qu’il se remettait du choc, alors que son cerveau essayait de se remettre en marche correctement, il cligna des yeux et aperçut la jeune fille à présent sous son nez. Surpris, il eut un mouvement de recul mais pas plus. Elle était si réelle…Il n’y croyait toujours pas…Pourtant elle venait de lui adresser des mots froids, si glacials…tiens donc cela ne lui rappelerait-il pas quelqu’un ? Cette lueur furieuse dans ses yeux mais pourtant cachant une autre bien plus triste et douloureuse…il ne la connaissait que trop bien pour l’ignorer. Aucun mot ne sortirent de sa gorge, c’était bien trop compliqué à l’instant présent, comme si tout onde de vie avait quitté son corps, il se sentait léger, ailleurs, complètement vidé. En quelques mots, elle avait réussi à le déstabiliser complètement, à faire jaillir en lui des souvenirs et des sentiments beaucoup trop longtemps refoulés…Mais qui était-elle pour pouvoir le rendre ainsi ? Alors le pouvoir des mots existaient bel et bien…

    Même si rien ne lui faisait peur, il ne ressentait aucune angoisse envers le ton menaçant de la jeune fille, bizarrement…comme s’il savait…comme s’il comprenait que ce n’était qu’une sonnette d’alarme, et qu’elle ne disait cela que pour se protéger. Il avait l’impression de la comprendre sans la connaître mais il avait aussi la sensation qu’elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Non ! Il ne pouvait accepter cela…Ce n’était pas tolérable, acceptable, admissible ! Pour qui se prenait-elle ? Ses yeux se dilataient au rythme de ses battements qui s’accentuaient rendant sa respiration un peu plus rapide. Pourquoi un nœud commençait-il à se former au creux de son estomac ? Quelle était cette désagréable sensation qui parcourait ses veines et se déversait dans tout son corps ? Une étrange souffrance, comme si on venait à la fois de planter un creux dans son ventre mais aussi comme si on venait de soulever un énorme poids de ses épaules. C’était si bizarre…si effrayant…si envoûtant…Un mélange de sensations diverses qui ne l’aidait pas à mieux se reprendre.

    « ... Alors tu existais .... ....... j'ai vraiment de la chance alors... »


    Que racontait-elle à présent ? Il ne comprenait pas ou plutôt ne voulait pas comprendre. Son inconscient avait saisi le sens de ses paroles mais il ne voulait pas se l’admettre, il ne voulait pas accepter. Et ses lèvres restaient scellées, son corps restait de marbre, comme figé dans le temps, comme si les grains de sable avaient arrêté de couler dans le sablier. Pitié réveille toi, ne me fait plus endurer cette atroce sensation, laisse moi reprendre pied, laisse moi respirer ! Mais c’était bel et bien la réalité…Il ne rêvait pas…Elle était bien réelle, là devant ses yeux, bien consciente…Ca paraissait si absurde à ses yeux…tellement qu’il fut obligé d’avancer une main vers son visage pour frôler sa joue du bout des doigts. Ce n’était point un fantôme, ce n’était point une poupée, ce n’était juste qu’une jeune fille, complètement paumée tout comme lui…Laissant retomber lourdement son bras sur le côté, il secoua la tête afin de reprendre contact avec la réalité. Ses yeux restèrent poser sur le visage de la jeune femme avant que sa bouche ne décide enfin de s’ouvrir…

    « Qui es-tu ? »

    Ce n’était pas vraiment une question subsidiaire, et il ne cherchait pas réellement à connaître son identité dans le sens nom et prénom. Non c’était beaucoup plus profond que ça, mais même lui ne pourrait pas réellement l’expliquer. Elle apparaissait, là, devant ses yeux, le plus simplement du monde, presque son égal au féminin, ça allait beaucoup trop vite pour lui, le contact était bien trop brutal…Et…mais qu’est ce que ? Ses yeux se baissèrent lorsqu’il sentit quelque chose contre sa jambe. La boule de poil qu’elle tenait tout à l’heure contre elle venait de poser ses deux pattes avant sur sa jambe et à présent lever la tête vers lui, le regardant, comme s’il le suppliait de bien vouloir le caresser. Satoshi resta figer, sans bouger, comme s’il avait du mal à saisir le sens de ce geste…
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Kaede Mizuno

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MessageSujet: Re: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeMar 4 Nov - 2:16

    Et si l’existence était vide? Elle avait treize ans lorsqu’elle avait fait cette constatation. Elle regardait par la fenêtre pendant un cours particulièrement ennuyeux et elle ne trouva rien de mieux à remarquer que ce qui allait à jamais lui pourrir l’existence. Elle se sentait vide, incomplète, c’était si compliqué à comprendre? Non elle n’avait jamais manqué de rien, oui ses parents l’aimaient, enfin un peu… non ils ne la frappaient pas, alors pourquoi diable se sentait-elle si …lasse? Elle était perpétuellement insatisfaite, elle avait des amis, elle avait des divertissements, mais rien pour mettre de la joie dans sa vie, pas de soleil, pas de personne unique… elle n’aimait pas. Mine de rien, c’était un grand vide… elle avait voulu mourir pour dissiper la tristesse qui lui rongeait la cœur et lui empoisonnait l’esprit… De l’amour… si vous prononciez ce mot devant la ravissante, la radieuse et la magnifique jeune femme qu’était Kaede Mizuno, elle éclaterait d’un rire cristallin, moqueur, cruel, comme si en bout de ligne, vous veniez de dire la chose la plus absurde au monde. Si elle y avait cru? Oui. Longtemps, trop longtemps elle avait cru à un attachement éternel…mais en bout de ligne, c’était faux et improbable. Mais cette utopie, ce rêve que chérissent généralement les demoiselles, elle y avait cru plus qu’à son tour. Il s’appelait Naoki, il était sa raison de vivre. Au moment où elle avait posé les yeux sur lui, son cœur c’était mis à battre, elle avait pu respirer pour la première fois… elle avait pu voir le monde sous un autre angle, si beau que même les crimes tels que les vols ou l’abus de drogue lui semblaient beaux…parce que c’était lui. Elle était amoureuse par-dessus la tête mais avant tout, elle avait trouvé une personne sur qui s’effondrer quand ça n’allait pas. Naoki ne la croyait pas force, il n’attendait rien d’elle, pour la première fois en quinze ans, quelqu’un voyait la réelle facette de sa personnalité …quelqu’un voyait son égoïsme, sa peur, sa faiblesse…et l’acceptait ainsi …Elle n’aurait jamais voulu s’en passer…mais hélas, il du quitter cette terre.

    Toutes les belles choses ont une fin… il faut se réveiller. Elle le savait, et en regardant ce garçon qui lui ressemblait en tout point, elle prenait conscience qu’elle n’était pas la seule à avoir expérimenté la vie, à avoir compris que les mots sont des dagues et que le silence est une façon de mourir à petit feu… Elle voyait dans ces yeux que cette soif d’infinie qui l’avait tellement motivé, son rêve, il le partageait aussi … et on lui avait arraché. Elle voyait en lui sa fantaisie de vie…Elle voulait chérir des choses, elle voulait que ce qu’elle avait dans la paume de sa main, qu’elle tenait dans la paume de sa main, demeure là, inchangées, lorsque demain viendrait…Mais un autre jour entraine un autre lot de souffrance, un peu plus de douleur… et de la joie…Mais la joie, elle l’avait oublié…lui aussi. Le bonheur, la chance de ne serait-ce que sentir quelqu’un l’enlacer, elle avait perdu cette notion à jamais…Et le voilà, devant elle, à l’observer et à rester là…Il voyait, elle savait qu’il voyait en elle tous ses défauts, qu’il savait ce qu’elle cachait, ce qu’elle tentait de dissimuler derrières des insultes et une attitude froide….alors pourquoi ne partait-il pas? Pourquoi ne s’enfuyait-il pas à toutes jambes? Elle aurait pleuré tellement elle était heureuse que quelqu’un la remarque. Il approcha son bras et posa sa main sur sa joue à elle, cette joue si froide, comme si la vie l’avait quitté. Un contact, un seul, mais qui lui fit un bien fou et qui la fit frissonner à la fois de peur et de joie…on ne l’observait pas de loin, quelqu’un avait posé la main sur elle pour lui signaler que oui, il savait qu’elle était là. Ses yeux posaient milles questions, et elle lui rendait, ne sachant pas quoi dire, en sachant pas quoi faire, elle voulait savoir qui il était, d’où il venait… pourquoi? Parce qu’il semblait être une personne trop exceptionnelle pour oser exister. Il était incarné en homme ce qu’elle cherchait depuis si longtemps…Celui qu’elle attendait depuis six mois. La lueur d’espoir dans la noirceur accablante qu’était son cœur… Il était cette parcelle d’espoir qui venait lui rappeler qu’elle était en vie, que son cœur battait…Il était ce contact dont elle avait tant rêvé, sans l’avouer.

    Le garçon ouvrir la bouche, pour lui demander une question simple et tellement banale normalement. Qui elle était. Elle aurait bien dit son nom mais elle avait l’impression que c’était comme répondre un blasphème lorsqu’on vous demandait une vérité. Qui était-elle? Personne… elle était tellement de chose et, autant elle voyait en lui comme dans un livre ouvert, autant il en était de même… il le savait sans pour autant réussir à mettre un nom sur cela. Le garçon retira alors sa main et, d’un geste vif, sans vraiment son contrôler, elle l’attrapa de la sienne et l’emprisonna pour la garder si sa joue. C’était si doux… Elle la retenait cette main, comme si elle avait peur qu’avec lui tout espoir se voit engloutit à jamais. Ses yeux noisette scrutaient ceux du garçon alors qu’elle soupirait sans savoir quoi dire. Elle cherchait une voix assurée, une voix froide mais elle n’y parvient pas…Il la déstabilisait, c’était improbable, impossible…interdit, mais il pouvait le faire sans avoir à prononcer un mot…

    Kaede : … Quelqu’un qui est sauvée par ta simple existence… merci

    Un large sourire, elle avait perdu la tête? Peut-être. Un ami … ça serait tellement impossible, tellement doux dans un monde comme le sien. Et pourtant, elle en rêvait, chaque jour, elle ne voulait rien de plus que confier ses problèmes à quelqu’un …pas un psychiatre, pas quelqu’un de payé pour l’écouter… une personne simple, une personne qui l’accepterait ainsi. Et lui, il était comment? Comme elle, elle le savait trop bien, elle tenait toujours cette main comme une bouée… Il était pareil comme elle, froid, blessé, brisé … il était silencieux mais ses yeux reflétaient la même souffrance. Elle soupira et observa le petit chat qui s’accrochait à l’inconnu, elle aurait voulu faire de même… Elle l’observait en penchant la tête, cherchant des mots gentils…Elle avait su, à une époque, en user…et maintenant? Non, elle ne pouvait plus maintenant, elle n’était ni douce et ni tendre, elle ne savait pas comment s’adresser à quelqu’un sauf avec des insultes. Elle chercha au plus profond d’elle-même cette vieille habitude, sans succès. Un soupire, et elle pensait toujours… l’opération pris quelque minutes au bout desquelles elle pu enfin ouvrir la bouche. Sa voix était douce mais néanmoins froide. On voyait bien, que c’était une couverture, qu’elle tentait vraiment d’être gentille mais qu’elle n’y arrivait pas…au moins, l’effort y était… Elle ne pourrait jamais le remercier assez d’être là … d’exister. Alors elle dit la chose la plus stupide qu’elle pouvait dire…mais qui pour une fois, était sincère.

    Kaede : … Tu veux me raconter ?
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Satoshi Mineko

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MessageSujet: Re: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeJeu 6 Nov - 0:48

    La lassitude avait finit par prendre possession de sa vie entière, il ne trouvait plus goût à rien, il ne voulait plus se trouver de centres d’intérêt. A quoi bon ? Quoiqu’il entreprenait il finissait toujours par être déçu. Toute son enfance, il l’aura passé à essayer de trouver un moyen d’intéresser ses parents. Bien avant l’heure, malgré son jeune âge, il exécutait des choses qu’il n’aurait dû à faire à son âge, il voulait à tout prix les impressionner, il voulait à tout prix qu’ils soient aussi fiers de lui, il voulait tout simplement attirer leur attention. Mais il avait beau se démener, jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à tomber de fatigue…il avait beau faire tout les efforts du monde, il restait invisible à leurs yeux. Et qu’y a-t-il de pire que d’être ignorer et complètement rejeter par ses propres parents ? Surtout qu’ils n’y allaient pas de main morte pour lui montrer à quel point il les dégoûtait, les exaspérait et leur importait peu…Mais Satoshi voulait juste comprendre le pourquoi du comment. Pourquoi ils réagissaient aussi violemment envers lui, pourquoi le traitait-il ainsi…Il n’avait rien fait pour mériter cela, rien à part avoir vu le jour…Et encore, ce n’était même pas lui qui l’avait décidé. Par un concours de circonstance il avait été le fruit de leur amour consumé. Regrettaient-ils de l’avoir mis au monde ? Regrettaient-ils d’avoir eu un second enfant ? Satoshi se posait parfois sérieusement la question. Et s’il n’était réellement qu’une erreur de passage…S’ils ne souhaitaient pas avoir un autre enfant mais n’avaient pas eu d’autres choix que de le garder. Peut-être était-ce cela la raison de leur rejet…Mais il aurait pu comprendre si ils lui avaient au moins expliquer les choses…mais là il ne comprenait pas, il n’arrivait pas à admettre car on ne lui avait rien expliquer ni rien dit depuis le départ. Satoshi a toujours du faire face aux regards méprisants de sa famille, c’était douloureux, mais il continuait à se battre contre ces regards sans montrer une seule trace de faiblesse. Petit, il ne s’autorisait que très rarement à pleurer que ce soit dans les bras de son grand frère ou tout seul quand personne ne pouvait le voir…Il était devenu grand beaucoup trop tôt. Trop mature trop jeune…son innocence lui avait impunément arraché, alors aujourd’hui, du haut de ses 16 ans, il avait pourtant l’impression d’en avoir dix de plus…Un adulte coincé dans un corps d’adolescence…c’est ce qu’il ressentait quelque fois, et cette vision de lui-même l’effrayer assez…Il ne savait plus quoi faire pour calmer ce feu en lui, et il le consumait petit à petit, jusqu’à faire l’être qu’il était aujourd’hui…C’est dur, c’est la vie, mais il n’en veut pas de cette vie et n’en a jamais voulu…

    Alors oui il se sentait lasse, en regardant le bleu azur du ciel, il ne ressentait plus grand-chose. Pourtant ce ciel si beau qui l’avait fait tant sourire et espérer autrefois. Il se rappellerait toujours les journées ensoleillées qu’il avait passé sous le ciel bleu avec son frère. Cela faisait partie de ses choses ineffaçables et inviolables…Mais aujourd’hui c’était la nuit qui avait pris possession de son corps. Une nuit noire qu’il se devait bien d’affronter pour apprendre à vivre avec. Parfois la clarté du jour et les rayons de soleil réchauffant son âme et son cœur lui manquaient un peu. Mais il ne pouvait pas remonter à la surface pour les voir, il était bien trop enlisé dans ses profondeurs. Il coulait et n’arrivait plus à joindre les deux bouts…Il avait beau tout combattre dans sa vie, il se refusait à croire à sa propre perte, à croire à la personne qu’il était devenu…Pour lui c’était si normal…agir en quelque sorte comme un sauvage, grognant quand on lui parle, maugréant des choses incompréhensibles quand on l’agace…ne plus laisser qui que ce soit l’approcher, vivre en autarcie…Oui c’était peut-être le mot juste, il était en totale autarcie avec soi-même et plus rien ne semblait pouvoir pénétrer sa bulle à présent. C’était comme si tout espoir d’être sauver était mort. Et pourtant…

    Et pourtant elle était là sous ses yeux, celle qui peut-être arriverait justement à pénétrer dans son univers, à violer l’espace interdit pour l’empêcher de s’enliser encore plus dans ce qu’il appelait aujourd’hui sa nouvelle maison. La force dans son regard le pénétrait au plus profond de lui-même, mélangeant ses pensées et l’empêchant de penser correctement. Ses yeux faisaient office de miroir, il arrivait à s’y voir dedans, et ce qu’il voyait ne le rassurait pas forcément. Alors c’était ça l’être qu’il était…c’était ce qu’il était devenu au fil de ces années…il comprenait mieux à présent le regard des gens à son égard, et le dégoût parfois qui en résultait…Il était dégoûtant, il était répugnant, il était à écarter afin de ne pas se frotter à une saleté du monde. Un grain de l’univers…infiniment petit…si minuscule….en réalité que représentait-il à l’échelle planétaire ? Pas grand-chose…Et aussi étrange que cela puisse paraître, dans les yeux de cette jeune femme en face de lui, il prenait conscience de ces choses-là et de toute la ridiculité de l’existence humaine…Sa vie était basée sur des mensonges et sur de l’irréel, rien n’était vrai tout était factice, du vent, de la fumée, du contrefait…il finissait même par douter de l’amour qu’il portait malgré tout à sa famille, et quelque chose de plus grave…il finissait par se demander quelles étaient les réelles pensées de son frère…Non pas lui, il était bien trop honnête pour pouvoir lui mentir et se servir de lui. Il était d’ailleurs largement différemment de Satoshi, jamais il n’aurait fait de mal à quiconque…Il aimait bien trop la vie mais surtout il aimait bien trop les gens pour agir comme ça…

    Arrête de douter petit ange, tu vas finir par complètement perdre tes ailes déjà si durement brisées…Ne pense plus à ces choses là…Oublie tout, tourne toi et regarde au loin. Ne vois-tu pas l’endroit où tu dois aller ? Un Eden qui t’attend les bras ouverts…ne te fait plus de soucis, tu verras tout ira mieux, laisse toi aller, laisse toi bercer par son doux chant et tu finiras par l’atteindre…

    Problème étant que Sato’ n’était pas du genre à se laisser aller, à perdre pied comme ça, il avait trop bien le contrôle sur sa vie et sur le reste pour tout lâcher d’un coup. Il n’y arrivait pas, c’était impossible, insurmontable pour lui. Pourtant…il perdait un peu le contrôle à cet instant même…dès que ses doigts effleurèrent la peau de Kaede, ce fut comme si un courant glacé et électrique se propageait dans son corps et en même temps, une douce chaleur…au bout de ses doigts…C’était étrange et effrayant comme situation. Froid. Chaud. Quelle distinction faire ? Il voulut retirer ses doigts de cette texture mais elle attrapa sa main. Se figeant soudain encore plus qu’il ne l’était déjà, il s’arrêta même de respirer avant qu’elle ne pose sa paume contre sa joue. La situation paraissait tellement irréelle qu’elle en devenait presque dérisoire. Mais comme si une bulle s’était formée autour d’eux, rien ne semblait pouvoir les atteindre à l’instant présent.

    « … Quelqu’un qui est sauvée par ta simple existence… merci »


    Ces mots qui sortirent de sa bouche lui paraissaient tellement lointain d’un seul coup…Il ne comprenait pas. Son esprit refusait de fonctionner correctement. Quel était cet étrange langage ? Son esprit réagissait assez violemment à ses paroles comme s’il ne voulait pas laisser de corps étrangers entrer dans son espace. Il ne pouvait accepter que quelqu’un lui dise qu’il était important pour lui, il ne pouvait pas admettre que sur Terre une personne avait peut-être besoin de lui pour se sortir de l’enfer dans lequel elle vivait. Alors il n’arrivait pas à comprendre les paroles qu’elle lui adressait…Une boule se forma un moment dans sa gorge, pourquoi lui parlait-elle de choses comme celle-là…C’était si inexplicable, improbable…Pourtant c’était bien réel. En quoi pouvait-il la sauver ? En quoi son existence pouvait être importante ? Et pourquoi le remerciait-elle…Il n’avait jamais rien fait de bien dans sa vie, et il ne le faisait toujours pas. Il avait causé la déception de ses parents, la mort de son grand frère, avait souvent déployé le mal autour de lui…Non ce n’était pas vrai…Il était mauvais, pourri de l’intérieur jusqu’à la moelle, elle ne pouvait pas lui adresser de pareilles paroles…Il ne le méritait certainement pas…Elles étaient bien trop belles pour quelqu’un comme lui…

    « … Tu veux me raconter ? »


    Lui raconter quoi au juste ? Sa triste existence ? Le mal qu’il a déployé autour de lui ? Non il ne pouvait pas, tout simplement parce qu’il n’avait pas envie de parler de sa vie, qu’il ne voulait pas faire face à la personne qu’il était, qu’il n’avait pas envie de remué ces souvenirs douloureux, tout simplement car il refoulait tout dans un coin de sa mémoire et ne voulait pas rouvrir la porte de ce tiroir là…Et pourquoi cette question au juste ? Pourquoi voulait-elle savoir ce fragment de sa vie ? Son esprit se rembrunit alors, au fond elle devait être comme eux…peut-être même que tout cela n’était qu’une pièce montée et que bientôt cet imbécile de psy allait montrer le bout de son nez et sortir de sa cachette, oui c’était ça n’est-ce pas ? Ils voulaient le piéger pour qu’il leur déballe enfin tout. Mais il était loin d’être dupe, ce n’est pas parce qu’il avait 16 ans qu’il ne pouvait pas comprendre et n’avait pas un peu de jugeotte…Retirant sèchement sa main de sa joue pour qu’elle ne puisse pas le retenir cette fois-ci, sans un dernier regard, il se retourna vers la porte.
    Non…il n’était pas prêt à tout avouer…c'était bien trop simple...
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MessageSujet: Re: This Kitty is a Tiger || Satoshi   This Kitty is a Tiger || Satoshi Icon_minitimeVen 7 Nov - 0:14

    Le contact de cette main sur sa joue lui fit un bien fou. C’était comme un baume posé sur ses plaies, comme si pour la première fois en dix-huit ans, on lui donnait l’autorisation d’exister. C’était bête, elle n’aurait pas du attendre qu’on lui permette d’être dans ce monde et d’y vivre, elle était née… Mais non, elle avait l’impression que les gens autour d’elle ne lui donnaient tout simplement pas le droit de vivre, comme si ils auraient préféré vivre dans un monde où elle ne figurait pas. Elle doutait de l’affection que lui portait les gens, elle doutait de ne pas être capable de les rendre fiers d’elle elle doutait de leur faire honte de pas sa simple existence… Et en observant le garçon, en regardant son visage, ses yeux, ce regard dans lequel elle se noyait, elle voyait des émotions si semblables aux siennes. Elle y voyait toute l’angoisse de ne pas être à la hauteur, d’être méprisé … d’être laissé seul. Il comprenait donc… mais elle voyait plus, comme si cet inconnu, par sa simple présence, lui donnait l’absolution, comme si il lui disait qu’elle n’avait pas à changer. Ce regard incrédule qui portait sur elle lui laissait croire qu’il lui pardonnait tout, qu’il l’acceptait telle qu’elle était, tout simplement, qu’elle n’avait pas à se tordre pour entrer dans un moule qui le lui correspondait pas, elle pouvait être unique….Comme si pour elle seule, il était capable de tout pardonner… C’était ironique, elle ne le connaissait pas, il ne savait rien d’elle et il semblait tout simplement la trouver très bien telle qu’elle était. Réciproquement, pour lui seulement, elle voulait bien tout accepter, tout pardonner, elle laissait même ses yeux noisettes, brillants de larmes, lui témoigner à quel point sa simple présence lui faisait un bien fou… À quel point, si tous les autres le maudissait, elle, elle avait besoin de lui, de cette petite lueur qu’elle était comblée d’avoir aperçu. Il voulu retirer sa main, mais elle tenta de la garder, un peu plus longtemps, un peu plus, elle voulait profiter de ce contact qui apaisait son âme tourmentée.
    Au bout d’un moment, toutefois, il retira sa main, comme si le contact l’avait brûlé…elle, c’était d’en être privée qui la brûlait. Comme s’il avait découvert une plaie pour l’observer et la laisser là sans vraiment la soigner. Elle l’observait comme si vraiment, il avait la capacité de soigner tous les maux de son existence en restant là, tout simplement…Ce garçon qu’elle ne connaissait pas, il était tellement comme elle, il semblait comprendre les tourments qui saccageaient son cœur et embrumaient son esprit. Cette peur de ne jamais être remarqué, de ne jamais être reconnu, il semblait la ressentir également…alors du regard elle le suppliait de rester, de parler, de lui confirmer qu’elle n’était pas seule…Le petite chat qui s’accrochait à lui, elle voulait faire pareil, mais hélas, elle n’avait ni crocs ni griffes pour le retenir, elle n’avait que ses mains qui, lorsqu’il retira la sienne, retombèrent lacement de chaque côté de son corps. Elle en disait rien, enfin, tellement de mots se bousculaient dans son esprit qu’elle ne savait pas lesquels choisir, lesquels saisir pour formuler une phrase cohérente qui arriverait à exprimer tout ce qu’elle voulait lui dire. Elle lui demanda s’il voulait en parler…Sa voix était douce, sa voix était tendre, mais elle ne pensa pas un instant qu’il pourrait prendre peur. Elle aurait du pourtant, il était comme elle, elle aurait pris ses jambes à son coup…elle aurait douté que tant de bonté puisse exister. C’était exactement ce qu’il faisait en s’éloignant, sans un mot, sans un regard, comme si elle venait de le briser à jamais. Kaede soupira, elle avait trop d’égo pour le retenir et cette rencontre avait secoué son petit cœur. Rien côté sentimental, ni même un désir quelconque, non, il l’avait ébranlée parce qu’elle avait eu l’impression de se retrouver elle, face à un miroir, et d’avoir à faire face à la loque qu’elle était devenue…. Il s’éloignait. D’une voix douce mais presque suppliante, comme si elle ne voulait pas le voir partir, pas encore, elle tenta une autre approche :
    Kaede : … Mizuno Kaede, c’est ce que tu préfères entendre ?
    Hein? Ah oui, son nom, il lui avait demandé tout à l’heure…peut-être était-elle trop stupide pour lui répondre la bonne chose? Elle ne savait pas, elle ne savait plus et la seule chose qu’elle avait en certitude à l’instant, c’était que si elle le laissait partir sans avoir appris son nom, au moins, elle allait le regretter toute sa vie…Comment laisser fuir quelqu’un qui semble pouvoir soulager vos moindres douleurs? Elle n’était pas masochiste à ce point. Elle du faire un effort de volonté incomparable pour marcher vers lui et aller poser doucement sa main sur son bras. Elle ne pouvait pas le laisser partir ainsi, elle avait envie qu’il reste, son être entier lui hurlait de ne pas la laisser seule, elle craignait la solitude plus que tout… et elle craignait la douleur. S’il partait, elle allait se sentir seule, misérable, et elle allait pleurer. Elle allait tenter de faire taire la douleur qui menaçait de lui arracher le cœur…sans succès, elle ne pourrait rien faire d’autre que de pleurer…et elle savait qu’il aurait envie de faire pareil. Doucement, elle tira sur son chandail en l’observant de son regard noisette brillant de larmes. Elle pleurait, en publique?! Elle, Kaede Mizuno, la fille si assurée, si violente… oh mais il y a des secrets qu’on peut avouer à notre propre personne…et ce garçon, elle avait l’impression d’avoir retrouvé un clone parfait d’elle-même, elle pouvait tout lui avouer. Elle tira une nouvelle fois sur sa manche en sentant une nouvelle vague de douleur et de tristesse la submerger. Sans prévenir, elle s’accroche à son bras et il posa sa tête, les larmes salés coulaient sans arriver à s’arrêter, elle voulait cacher son visage pour qu’il ne puisse pas la voir ainsi, elle avait tellement honte. Mais c’était trop, comme si le flot des souvenirs et des douleurs réprimées refaisait surface tout à coup, sans prévenir, et qu’il menaçait de la démolir. Ses frêles épaules étaient secouées, soulevées par les sanglots qui ne semblaient pas vouloir s’arrêter. Elle en tremblait la pauvre, comme si finalement, après tant de semaine à ne pas écouter la peine qui grondait dans son cœur, elle avait finalement abandonner. Poings serrés, elle s’accrochait un peu plus à son bras comme à une bouée.
    Kaede : Ne me laisse pas… ne me laisse plus jamais toute seule…
    À qui s’adressait-elle? À lui? Oui, elle ne voulait pas qu’il parte…mais aussi à Naoki. Elle n’arrivait pas à trouver la raison mais en le sentant lui échapper, elle avait ressenti la même chose que le jour où l’homme de sa vie s’était écroulé sans vie à ses pieds, elle avait ressenti ce vide, comme si elle laissait partir une partie d’elle au loin…mais pas cette fois, plus jamais elle ne voulait être aussi seule, aussi misérable… il devait rester. Agrippée à son bras, elle n’était pas prête à le lâcher. C’était loin d’être une mise en scène…
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