Nice to meet you, master ¤ Arielle¤

Une discussion avec cette fille paraissait impensable, puisque apparemment ses fans allaient l’interrompre, et elle n’était décidée qu’à s’écouter elle-même. Sûrement une des filles les plus populaires, même si on était dans un centre pour ados à problème, rien ne changeaient du lycée, il y avait les parias sociales, les gens à peu près normaux, et puis ceux qui se prenaient trop au sérieux, la blonde , elle, devait sûrement faire partie de la dernière catégorie, sans aucun doute ! Alors pourquoi venir s’interposer ? Keira avait du mal à comprendre, elle avait sûrement d’autres chats à fouetter que de venir en aide à une pauvre petite dans une dispute, elle pourrait très bien se contenter de regarder en riant, mais non il fallait qu’elle s’interpose. Soit elle avait besoin qu’on la remarque, sa côte de popularité baissait, alors il fallait qu’elle fasse une bonne action, cette hypothèse était probable, soit, elle avait besoin de se défouler et Mariko était la bonne personne. Ou bien ,elle était tombée sur la tête. Ces trois propositions pouvaient être vraies, mais ça ne convenait pas à Keira, il y’avait sûrement autre chose. Quoiqu’il en soit, jamais l’anglaise n’aurait de service à lui rendre, ok, elle était venue la voir, ok elle avait sa B.A du jour. Eh bien tant mieux pour elle, elle n’était pas obligée après tout hein ! Jamais la jeune fille n’était allée la voir , ou ne lui avait demandé une protection rapprochée, elle ne l’avait pas supplier non plus, et d’ailleurs, jamais elle ne s’abaisserait à ce niveau. Elle avait trop de fierté pour ça, et était fière de clamer bien haut et fort « Je n’ai besoin de personne , allez vous faire foutre ! ». Tiens, par ailleurs c’était son expression favorite ça, « allez vous faire foutre » il n’y avait pas une semaine sans qu’elle la sorte, peut-être même une journée elle trouvait toujours un moment on l’employer, même pour un rien ! Elle soupira un instant, peut-être était ce du profit ? Et alors quel mal y’avait il à ça ? Le premier qui venait lui faire la morale, elle lui cassait la gueule, et sans autre forme de procès. D’accord elle l’avait aidée, mais est ce qu’elle était obligée de faire sa connaissance ? Elle devait faire ça dans son intérêt, oui ça avait l’air d’être son genre ça tiens, agir uniquement par intérêt, ça l’aurait étonné qu’elle ne fonctionne pas comme ça !Cette fille avait l’air insupportable, prétentieuse, infecte…des qualités ? Euh elle était jolie et sûrement très populaire ! Ah ? Ce n’était pas exactement des qualités ça ? Eh bien tant pis, elle n’en trouvait pas et puis après tout ça existait les gens sans qualité non ? Enfin Keira ne connaissait que ceux qu’elles voulaient connaître les autres, elle ne s’y intéressait pas , alors elle n’avait encore jamais rencontré des gens sans qualité. Alors peut-être qu’Arielle aurait l’immense privilège d’être l’une des premières.

Peu de temps après que la brunette ait déguerpi la queue entre les jambes, Arielle rabattu une mèche de cheveux derrière son épaule, Keira la regardait discrètement, elle ne voulait pas que l’occidentale s’en aperçoive, ça l’aurait sûrement flattée plus qu’autre chose, et à vrai dire, l’anglaise n’était pas le genre de fille à faire des compliments à tout va, ni même lorsqu’ils étaient mérités, la seule personne à qui elle voulait faire des compliments , c’était elle-même ! La reine était en train de la détailler de la tête aux pieds, elle avait eu envie de le crier « qu’est ce que t’as à me matter ! ». Mais elle se doutait bien qu’il valait mieux ne pas avoir ce genre de fille en tant qu’ennemi, certes , elle ne lui faisait pas peur, loin de là. En quelques coups , elle lui aurait facilement arrangé son petit minois. Mais parfois, il fallait se retenir de dire tout ce qu’on pense, et ça, la jeune fille l’avait malheureusement appris à ses dépends. Et puis elle sortait d’une semi-dispute, pourquoi en engager une autre, généralement une par jour suffisait à l’anglaise. Parait il qu’à chaque fois qu’on s’énervait, on perdait 7minutes de notre vie. Mourir jeune ne faisait pas peur à Keira, mais mieux valait l’éviter non ? Enfin bref , elle n’allait pas lui dire quoi ! A la moue qu’elle fit, la jeune anglaise comprit qu’elle n’appréciait pas particulièrement son style vestimentaire. Eh bien à vrai dire, tant pis pour elle ! Elle se plaisait elle, avec son t-shirt noir moulant, son slim gris et ses converses, tant pis si ce n’était pas au goût de l’américaine. Ce n’était pas parce qu’elle était populaire qu’elle devrait se plier aux obligeances de madame non mais oh ! Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle,tous les regards étaient désormais sur elles, elle était définitivement la fille la plus populaire du lycée, si jamais la jeune fille tendait l’oreille elle était presque sûre de pouvoir entendre « c’est qui cette fille avec qui Arielle parle ?! », elle jeta un regard aux « copines » d’Arielle, ouahou, ce regard meurtrier, il lui aurait presque fait froid dans le dos, bien essayé les filles, mais il en fallait un peu plus pour abattre l’occidentale, s’aurait trop facile sinon. En fait peut-être que ce soir elle remonterait dans les sondages des garçons , pour avoir été vue en compagnie de la fille la plus populaire de lycée !La dite fille, paraissait déterminer à lui répondre , puisqu’elle se lança dans une grande tirade, d’ailleurs , l’adolescente ne pu s’empêcher de bailler en plein milieu.


ARIELLE – Non, chérie. Ton prénom ne m’intéresse pas vraiment. tout simplement poli de demander le prénom de la personne avec laquelle on parle. Mais décidément, la politesse n’est pas ton fort. C’est bien. Mais la solitude n’est pas le meilleur moyen de s’intégrer dans un nouvel environnement, crois-moi. Reste que tu peux soit prendre mon conseil, ou t’en foutre complètement… Honnêtement, Adams… ça m’est égal.

A tout ce flot de paroles, Keira ne pu s’empêcher d’esquisser un énorme sourire, aaah cette fille semblait y croire dur comme fer à son blabla. Comme si elle avait convaincue notre tête brûlée, comme si elle l’avait mouchée. Hum qu’elle garde ses illusions, c’était plus mignon comme ça après tout. Elle fit un pas en avant, histoire de se rapprocher de son interlocutrice.

« Nan t’as raison , les formalités c’est pas trop mon truc , Miss Sulivan. J’ai du mal à en voir l’intérêt en fait. C’est vrai que ça fait toujours mieux, ce serait bien dommage si j’oubliais le tiens…Oh ! Merci du conseil, mais pour l’instant je ne vois personne qui mérite mon intégration, sans vouloir t’offenser évidemment. »

En fait, elle ne pourrait pas oublier son nom, puisqu’on lui rappellerait, à chaque fois qu’elle passerait devant le vestiaire des garçons, elle entendrait sûrement parler d’Arielle Sullivan. L’équipe était évidemment du genre à fantasmer sur ces filles, belles et inaccessibles, peut-être même infidèle ?Enfin à vrai dire, ce qu’elle faisait de ces fesse n’intéressait pas vraiment notre belle anglaise , mais elle ne doutait pas que ce soit le cas, enfin à près tout chacun faisait ce qu’il voulait hein ! Malgré qu’elle ait énormément de défauts, elle avait tout de même des qualités notre petite européenne, elle avait des valeurs en amour, aussi bien en amitié , mais il fallait que se soit une grande amitié alors, parce que n’était pas son amie qui veut ! Certes, elle avait beaucoup de copains et copines, mais la confiance ça se méritait, et ce n’était pas le genre de truc qu’elle donnait comme ça à la légère, il y avait toujours une part de méfiance en elle. C’était sûrement le cas pour beaucoup de personne ici, mais chez la jeune fille c’était plutôt frappant. En fait, elle se demandait si son interlocutrice allait lui répondre, c’était un peu indiscret tout de même comme question mais tant pis , à vrai dire, elle n’était pas le genre de personne à se dire « est ce que ça se dit, suis-je indiscrète ? » non ; elle s’en fichait. Et se faire envoyer paître ne lui faisait pas plus peur que ça, elle en avait vu d’autre. Puis finalement après ce qui semblait être une longue réflexion, oui ça arrivait même aussi à cette fille, Arielle fit signe à Keira de s’avancer avec elle, elle était totalement illogique. Pour dire, l’anglaise se demandait si elle devait la suivre, peut-être qu’elle allait lui dire « tu m’as suivi, diable t’es trop conne, t’as cru que j’allais te révéler ça ! » Pff après tout, elle n’en avait rien à foutre, c’était une question en l’air, comme ça quoi.

ARIELLE – Ce que moi je lui ai fait est simple. La manipulation fait des miracles. Mais là, ce que je vais te dire dois rester secret. Compris? Et si jamais j’entends cette nouvelle circuler dans l’école et que je sais que c’est toi qui l’as circulé, ta vie changera tellement rapidement, Adams, que tu auras de la misère à le croire. Est-ce que tu as compris? Bon…Mariko était une fille qui couchait librement avec…. Tout le monde. Et un jour…

Lorsqu’elle lui demanda si elle avait compris ,Keira hocha la tête en souriant, alors elle allait finalement lui dire, eh bien, ça l’étonnait ! Peut-être que ce n’était pas du tout une fille de confiance, en fait , elle se méfierait de cette fille, au moins cette rencontre aurait un point positif, unique soit il. Pendant son monologue, l'anglaise ne put s'empêcher de faire tout bas:

"Oh mon dieu!"

Elle aurait voulu crier, mais d'un côté elle ne voulait pas attirer encore plus les regards, et puis peut-être qu'elle le prendrait mal , alors autant ne pas la vexer. Enfin la vexer elle s'en fichait, mais si jamais elle hurlait, tout le monde se dirait "qu'est ce qui se passe", et là elle ne pourrait s'empêcher de crier "Mariko est séropositive!". Tout de même, elle n'avait aucune sympathie pour cette fille, mais elle n'était qu'à quelques mètres et ne méritait pas qu'on lui fasse un coup pareil. Elle resta pensive un moment puis leva la tête vers son aîné, avec un petit sourire.

"Et tu oses me raconter ça à moi? Tu n'as pas peur que je tente quelque chose, parce que les menaces ça ne me fait pas peur..."

Elle se mit face à Arielle, si elle avait cru lui faire peur une nouvelle fois c'était rapé, Keira n'avait peur de rien, qu'elle se le dise bien, qu'elle l'ancre au fond de sa petite mémoire, les menaces de morts, rien n'y feraient, elle, n'avait pas peur de se casser les ongles en fracassant quelqu'un contre le mur. Enfin, souhaitons que ce sort n'arrive pas à cette pauvre fille.

"Enfin, pour l'instant je n'ai rien à tenté avec elle, et de plus je suis une fille de parole, même si je ne l'ai pas dit, je n'en parlerai pas. Mais ça t'arrives souvent de révéler à n'importe qui ce que tu entends? Bien que je ne sois pas n'importe qui, et je suppose que je suis la première personne à qui tu en parles? Parce que les autres là, n'ont pas l'air d'être au courant de grand chose sur toi, mis appart que tu as l'air d'être adulée de tous, et régulièrement invitée au match, en tant que pompom girl au fait? J'espère tout de même pas, tu me déceverais"