You drive me insane || Arielle D. Sullivan

Mizuki : Daaaaaai-kun, viens au cinéma avec moi ce soir !
Daisuke : Hmmm… et j’y gagne quoi, exactement?
Mizuki : Et plus affinités par la suite?
Daisuke: Là, tu piques ma curiosité. Je serais chez toi vers 17h.

Lui qui avait prévu de passer la journée seul à rêvasser, c'était raté...Non pas qu'il aimait particulièrement rester au centre, gâcher sa vie à tenter de se "soigner", mais l'idée d'accompagner une pauvre idiote voir un film à l'eau de rose ne piquait pas vraiment son intérêt. Mais bon, courtois et gentleman comme il était, il ne pouvait pas dire non à une femme aux attributs aussi...développés, que Mizuki-chan. Les deux heures de torture valaient bien les quelques heures de plaisir qui allaient suivre. Il voyait les choses à son avantage, toujours, il n’était ni gentil ni même attentionné, il se contentait d’agir dans son propre intérêt, et dans ce cas ci, dans celui de ses hormones. Comme la majorité des internés, il n'était pas cloîtré au centre, il avait le droit de sortir s'amuser à condition de dire où il allait et de rentrer à une heure convenue. Heure qui serait largement suffisante pour se payer un peu de bon temps dans les bras d'une nipponne des plus attirantes. C'est donc dans ce but, et dans aucun autre, qu'il choisit dans son garde-robe un pantalon et une chemise très classe bien que passe partout. Vous croyez vraiment qu’il allait faire un effort vestimentaire pour une fille dont il ne connait que le nom et les mensurations? Et bien non, il faut vraiment attirer son attention si vous voulez qu’il se fasse plus beau que normalement. De toute façon, si elle le plaquait là, il trouverait sans difficulté deux ou trois filles pour la remplacer. Il n’était pas le roi pour rien …Bien qu’il aimait avoir une fille à son bras et qu’il n’allait pas l’humilier publiquement sans raison, c'était loin d'être certain que c'était avec elle qu'il finirait la soirée...Qui sait hein? Le sublime et magnifique Maeda-kun s'empara ensuite de ses affaires avant de se diriger vers la sortie de Niban. Une petite signature sur un papier, une explication de ses projets et le voilà en route pour la demeure de la non moins jolie Mizuki Tokizawa. Un coup, puis deux, et la brunette sortait de chez elle en souriant. Elle avait mit le paquet, elle était toute prête à séduire le roi... avec un décolleté à donner le vertige. En homme galant qu'il était, Daisuke il lui offrit son bras et elle s'y accrocha en gloussant. Un tel comportement lui fit froncer les sourcils du roi...génial, une groupie, de quoi lui déplaire.

Ne vous méprenez pas, il aimait être le centre d’attention, il adorait même, qu’une file ne jure que par lui… c’était l’idéal pour les histoires d’un soir mais pour quelque chose de durable, il fallait lui tenir tête, il fallait être comme lui. Il n’aimait que son propre reflet…et ceux qui lui ressemblaient…ceux comme Arielle. Non mais pourquoi il pensait à elle là?! Il était assis avec une jeune fille magnifique qui lui racontait une anecdote des plus ennuyantes, il hochait la tête comme si vraiment, c’était passionnant. Mais dans son esprit, il ne pouvait penser qu’à la blondinette…ça aurait été beaucoup plus drôle avec elle non? Daisuke se souvenait être allé voir un film avec elle, ils n’avaient rien écouté, ils s’étaient moqué des gens dans la pièce et ils avaient fini par sa raconter, en observant l’écran sombre où s’agitaient des personnages, leurs malheurs respectifs. C’était le début de leur « amitié ». Mais là…c’était complètement différent, ça aurait pu être n’importe quelle fille, il aurait été déçu, parce que rien ne vaudrait jamais cette soirée avec son étrangère préférée. Non seulement ça, mais en plus de son insupportable rire, elle insiste pour visionner, pire qu'un film d'amour, un documentaire sur les oiseaux. Maeda-kun avait soupiré en acceptant avec un sourire forcé, se promettant de jeter son corps dans un ravin si elle lui tapait trop sur les nerfs... On ne sait jamais... Déjà, cette façon se s'accrocher à lui, de faire comme s'il était sa propriété, il n'avait qu'une envie, lui prouver le contraire. D'ailleurs, il ne s’était pas fait prié pour lancer des regards inviteurs à la caissière qui leur avait remis leurs billets, quelque minute plus tôt. Assis dans la pièce sombre, il ferme les yeux, ce film ne l’intéresse pas… un sourire aux lèvres, il pense à sa blondinette sans vraiment se demander s’il a le droit de la vouloir à lui seul, maintenant. Finalement, au bout de trois horribles heures, le film se termine et Mizuki s’accroche à son bras. Il lui lance un sourire forcé et sort de la pièce. Si elle voulait démolir sa libido, c’était réussi. Alors qu’il allait rentrer chez lui, Daisuke aperçoit une tête blonde bien connue à l’horizon.

Sans qu’il sache pourquoi, son cœur se met à battre à une vitesse pas possible, tellement rapidement que ça en fait mal. Il ne veut qu’une chose, la rattraper, la serrer dans ses bras et peut-être, pourquoi pas, lui dire à quel point elle compte à ses yeux. Enfin, il était sur le point de plaquer sa cavalière lorsqu’il aperçoit une main masculine, sur la taille de sa sirène. Ne demandez pas pourquoi, il voit rouge et ses sourcils se froncent. Quoi? Lui, jaloux? Peut-être… mais il ne l’avouerait pour rien au monde. L’idée stupide qu’il s’agit que Samuel, qu’il est revenu et qu’Arielle ne viendra plus jamais dans son lit, ou pire, dans sa vie, le foudroie. Non, il refuse de la laisser faire, même si elle doit être heureuse, c’est hors de question. Il va la démolir, il doit la briser et il tente de se dire que c’est pour lui éviter l’humiliation... en réalité, il ne veut tout simplement pas la voir avec personne d’autre. Son regard sombre se pose sur cette main, cette main dégoutante qui caresse doucement la hanche de SA sirène. Pendant ce temps, Mizuki parle toujours, ce qu’elle l’ennuie. Sans aucun remord, il la plaque là pour s’élancer vers Arielle. La nipponne proteste, gémis et serre les poings en le suivant, quelque mètres. Puis, remarquant qu’il n’a pas du tout l’intention de se retourner ou même de la raccompagner, elle abandonne et le traite de salaud assez fort. Si elle pense que ça le dérange…Arielle sait déjà tout ça non? Hors de lui, le magnifique roi pose sa main sur l’épaule de l’escorte de sa reine et, sans même lui donner le temps de se retourner complètement, il lui met un droit super puissant au visage.

Daisuke : espèce de salaud ! Le regarde pas comme ça Arielle. T’es vraiment désespérée pour passer la soirée avec un faible pareil, je pensais que tu avais plus de goûts que ça... Je suis déçu !!

Sans lui donner la chance de se relever ou de comprendre quoi que ce soit, Daisuke lui met un nouveau droit, plus fort, si bien que cet abruti se retrouve sur le sol. On ne touche pas à sa sirène…ou il devient mauvais, très mauvais. Oui, il a mal au poing, mais ça ne l’empêche pas une seule seconde de frapper fort, très fort, trop fort, avec toute la force disponible, si bien que le pauvre type a la bouche en sang au moment où il rampe plus loin pour éviter des coups. Daisuke voit rouge, ça lui arrive parfois…doucement, sa main agrippe le bras si fin de Miss Sullivan, il l’observe avec un air menaçant et l’attire à l’écart, toujours sous le regard jaloux et incompréhensif des jeunes femmes présentes. Quand même, qui ne voudrait pas que le beau, le magnifique, le dieu vivant qu’est Daisuke Maeda se batte pour vous? Ah … mais la vie est triste puisqu’il n’y a qu’une personne pour qui il daigne mettre toute sa force à contribution. Une fois à l’écart, voir, à l’extérieur, l’air frais du soir lui fouette le visage et lui remet un peu les idées en place… Il a fait quoi là…Une scène, une énorme même…et pourquoi? Ah seulement parce qu’Arielle avait un rencard…Mais lui aussi non, il était accompagné? Ah jalousie quand tu nous tiens… il se sent ridicule, stupide et pathétique là, de l’avoir voulu à lui seul au point de l’arracher à un autre. Doucement, il la relâche, mais le mal est fait…

Daisuke : Tu devrais rentrer, j’ai pas de temps à perdre pour te raccompagner… Ne va surtout pas t'imaginer que tu comptes à mes yeux, je ne supportes tout simplement pas les abrutis, rien à voir avec toi.

** CRÉTIN vous allez à la même place et tu meurs d’envie de glisser ta main dans la sienne et de l’amener avec toi au bout du monde. Dis lui à quel point elle est importante aulieu de jouer les durs! ** Mais bon, Daisuke n’écoute pratiquement jamais sa conscience, elle pourrait lui dire les vérités absolues du monde qu’il n’en ferait qu’à sa tête…malheur sur lui et sur la pauvre Sullivan-chan qu’il a entrainé avec lui…Il l’observe avec un sourire assuré, comme si sa réaction était parfaitement justifiée et normale, comme si elle devait le remercier…Elle est tellement jolie, il doit se retenir pour ne pas passer sa main sur sa joue, sur son visage… pour ne pas l’enlacer…Mais à un certain moment, ça devient plus fort que lui, il passe sa main sur la hanche de la demoiselle, exactement où l’autre la touchait plus tôt…Comme un gamin qui reprend son jouet…possessif Daisuke? Atrocement. Il fini par soupirer et il commence à s’éloigner…l’art d’avoir l’air idiot!

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» Queen B. goes by the name of Arielle D. Sullivan [TERMINÉ]
» Nice to meet you, master ¤ Arielle¤