Can I play with you ? [Miyuki]

Enfant à problème à troubles comportementaux. Violent et impulsif.

Quelle ironie…Quelle débilité…Satoshi avait toujours su que l’être humain était faible et dénué d’intelligence mais eux remporter le gros lot. Rire amèrement, c’était la seule chose qui lui restait à ce moment-là. Comment pouvaient-ils prétendre le connaître ? Savoir ce qui se passe dans sa tête ? Futilité, mensonge. Il n’avait confiance en personne car le monde entier l’avait trahi. Il se sentait briser de l’intérieur, tellement qu’il avait été obligé de se construire un autre lui, une toute autre personne, pire que celle qu’ils avaient connu. Si sa famille se plaignait de son comportement étant enfant, ils allaient vraiment serrer les dents en voyant le nouveau jeune homme qu’il était devenu. Il voulait qu’ils aient mal, comme lui avait eu mal pendant toutes ces années. D’une certaine manière il voulait leur faire payer, qu’ils aient ce goût amer dans la bouche, que leur âme se consume, qu’ils se prennent leur échec en pleine gueule. Qu’ils se rendent compte du monstre qu’ils avaient engendré, qu’ils voient les dégâts de leur propre ignorance et de leur propre débilité. C’était simple au fond, ils voulaient les détruire. Ils ne représentaient plus rien à ses yeux, pour lui, ses parents étaient morts il y a bien longtemps, quelques jours après sa naissance. Et surtout, oui surtout, il voulait les faire culpabiliser, leur faire payer la perte de son grand frère. Aveuglé par toute son amertume, il rejetait toute la faute sur eux, s’ils n’avaient pas été là, Yohei serait toujours en vie, s’ils n’avaient pas été là, lui, vivrait toujours aussi…

La mort a un goût âpre et assez dérangeant. Mais il a finit par s’y faire. Il joue même avec. Elle l’accompagne tous les jours, comme si elle essayait de le prendre lui aussi. Mais il n’est pas à ce point bête, il ne la laissera pas gagner comme elle l’a fait avec son frère. Qu’elle se détrompe, il est bien plus intelligent qu’elle ne le pense. Il a encore des choses à faire dans ce bas monde, il a encore à montrer toute son ingéniosité et sa haine. Ils ont voulu le faire passer pour le pire des enfoirés, ils ont voulu lui faire sentir qu’il n’était qu’une « erreur » à leurs yeux, qu’il ne représentait rien ? Ils ont fini par gagné, ils ont eu ce qu’ils voulaient mais au lieu d’en assumer les conséquences, il a fallut qu’ils rejettent toutes responsabilités et l’envoient dans ce stupide centre où il n’a rien à faire. Voulez-vous goûter à toute cette haine qui coule dans ses veines ? Il ne sent même plus la douleur dans son cœur, la rancœur a pris possession de son âme entière. Il ne cherche qu’à faire le mal autour de lui, comme on lui en a fait. Blessé il l’est, mais il met tout de côté pour blesser à son tour. L’argent ne fait pas tout, il ne fait pas le bonheur, autrefois il pensait aussi ainsi à présent il n’a que faire de l’amour et toutes ces conneries, que les besoins matériels lui importent, à quoi bon se préoccuper du reste ? Il finit toujours par nous décevoir.

Enfance volée, innocence arrachée, comment ne voulez-vous pas qu’il devienne ce qu’il est aujourd’hui ? Certains diront qu’il a choisi la voie la plus facile au lieu de se battre contre la fatalité, lui vous enverra chier si vous n’êtes pas content. Il a fait ses propres choix dictés par un mal intérieur, une insatisfaction qu’il ne pourra sans doute jamais remplir, car il est trop tard, le mal est fait, le vide est bien trop grand pour le combler. D’autres diront aussi qu’il n’a plus de cœur, ils ne se tromperont pas forcément, il a bien cet organe qui bat dans sa poitrine mais il ne bat plus pour les même raisons et au moment présent, aucun sentiment n’est capable de le traverser. Les traits de son visage sont tirés, son regard est perdu dans le vide, assis dans son coin contre le mur plus rien n’a de sens. Sourd aux activités autour de lui, il est seul dans son monde, un univers noir et effrayant rempli de cauchemars.

« Mineko dans le bureau du directeur »

Sourd…Totalement sourd…il n’entend rien à leur parole, ils sont loin de lui. Pourquoi vient-on le déranger dans ses rares moments de calme ? Cherchent-ils à réveiller le volcan qui dort en lui ou quoi ? Une véritable bombe à retardement, il n’y a rien de mieux pour le qualifier, Satoshi peut exploser à tout moment sans prévenir, même quand on ne s’y attend pas. Eux aussi il les hait, il les déteste d’être ce qu’ils sont, il ne les aiment pas, il crache sur leur soi-disante position, pour lui ce ne sont que des marionnettes aux ordres d’un abruti qui se croit tout permis avec eux. Ils ne servent à rien à part l’enfoncer encore plus. On le touche, on essaye de le soulever, mais que croit-il faire ? On ne pose pas la main sur lui ainsi, il déteste qu’on le touche sans son autorisation. Un coup de poing part, il ne s’y attendait pas, comme d’habitude. A moitié sonné, le surveillant en appelle d’autre, les abrutis, croient-ils lui faire peur ? le maîtriser ? Jamais ils ne le maîtriseront tout à fait, il ne fera que jouer avec eux, ils deviendront aussi ses jouets. Des jouets fétiches qu’il ne cesse d’agacer chaque jour un peu plus. Plusieurs mains se referment sur lui et l’obligent à se lever, on l’entraîne dans les couloirs mais il se fout de tout, il reste sourd à leur mot, et un sourire mauvais se dessine aux coins de ses lèvres.

Il est là, en face de lui, à nouveau en train de lui rabâcher son charabia de directeur, à faire son compréhensif, son bon samaritain. Mais sait-il à quel point il se fout de ses bonnes paroles ? Il ne l’écoute pas, regardant ailleurs, il l’entend soupirer, ça augmente sa satisfaction intérieure, il sait qu’il risque d’énormes choses à se comporter ainsi mais plus aucunes souffrances ne peut l’atteindre à présent. Plus rien ne le blesser, tout à finit par le blaser. Il ne vit plus, il erre, en attendant son moment, le bon, pour afin satisfaire sa soif de vengeance.

Enfin ! Délivré, il a peut-être fini par comprendre qu’un dialogue de sourd s’était installé entre eux. Il en a peut-être marre d’user sa salive pour rien. Tant mieux ce n’est pas pour lui déplaire. A nouveau dans les couloirs, les surveillants le regardent avec un air de dédain et de mépris mais tout cela fait sourire Toshi, il les regarde, les provoque avant de leur tourner le dos leur montrant à quel point il les considère comme de la merde. Marchant dans les couloirs sombres et vides de l’établissement les mains dans les poches de sa veste noir. Ouais on est à l’intérieur, fait pas froid mais il porte toujours sa veste noir et alors ? Comme à son habitude il ne fait attention à rien se contentant de laisser ses jambes le porter où elles veulent. Mais…le drame…pourquoi faut-il toujours que quelqu’un se retrouve en travers de son chemin ? Fronçant les sourcils il s’arrêta net, sentant tout d’un coup une poussée d’adrénaline

« Qu’est ce que tu fous en plein milieu du couloir ! »

Encore une fois il avait limite hurlé au lieu de parler normalement, c’était ainsi il ne contrôlait jamais son volume sonore et de toute manière ça lui plaisait bien de faire chier son monde alors à quoi bon essayer de se modérer ? Ses yeux se baissèrent et rencontrèrent le visage d’un petit bout de femme. Génial une gonzesse…Il était quasiment certain qu’elle allait lui taper la crise du siècle et toutes ces gnagnaneries de filles…Non décidemment c’était pas son jour…Quoique le jeu pourrait devenir intéressant...Oui finalement, il avait bien envie de jouer à présent.

Miyuki était au pensionnat depuis maintenant quelques semaines.Bien sûr elle avait quelques conaissance avec qui elle sortait parfois mais sans plus. Elle marche souvent seule dans les couloires.Et ce , depuis un bon moment maintenant. Ce n'est pas de chez les autres que vient le problème , c'est sûrement de chez elle.Depuis ce jour , elle n'a trouvé aucune amie qui ne mérite son affection et son amitié.Elle avait la mauvaise habitude de ne tombé que sur des personnes qui, plus tard allaient lui faire un sale coup.En même temps , ce pensionnat aceuille des adolescents délincants donc ce n'est pas franchement étonnant.Heuresement ,Miyuki ne donne pas sa confiance aussi facilement qu'elle en à l'air..

Cette nouvelle journée commençait déjà mal , son reveil affichait [9 : 0 4 ]Soit presque une heure de retard par rapport à son premier cours du matin.Miyuki n'avait jamais été en retard depuis son admission au lycée et elle ignorait donc ce qu'elle devait faire dans ce cas.Premier reflexe : telephoner au lycée.Mais aucun signal. Elle était donc dans l'obligation de se rendre directement là bah et de rattraper ses cours au risque même de se prendre une heure de retenue pour le faire..
Mais le problème actuel n'était pas encore l'heure de colle , mais plutôt la deuxième s'il elle ne se dépechait pas.C'est donc en courant qu'elle fit le chemin , dans le froid en plus.Mais ce fut sans trop de surprise qu'elle avait trouvé les couloirs vide..Tout le monde était déjà rentré en cours et Miyuki n'allait pas frapper à la porte pour s'humilier et se faire virer de cours , sa pas question.

Ah , cette Miyuki , avec elle il faut toujours que la situation s'agrave quand elle est d'une simplicité enfantile.De toute façon , dès qu'elle est là , elle a le don de se fourrer dans des situations génante , originale voir dans le pétrain carrément.Récement , dès qu'elle met un pied dehors , elle ne peut s'empecher de tomber ou de se faire embeter par une bande de voyous.Aujourd'hui était tout simplement le début d'une longue journée.Miyuki érrait maintenant dans les couloirs pour trouver le moyen de trouver une excuse valable à présenter à la vie scolaire.Soudain , ses pensées furent vite stoppées par un jeune garçon qui l'interpela."« Qu’est ce que tu fous en plein milieu du couloir ! »" . C'est qu'il en avait oublié la politesse dans son lit ce matin celui là. Le jeune homme n'était pas très poli vu le ton qu'il a employé envers Miyuki.Si elle s'attendait à sa!

Le couloire n'est pas à toi , j'ai le droit de me poster où j'ai envie.
..Regarde.

Miyuki décida de jouer le jeu de la provocation jusqu'au bout en s'asseyant carrément en plein milieu du couloire.Après tout , comme elle le lui avait dit , le couloire ne lui est pas réservé , du moins , aucune pancarte ne le signale

Ce pensionnat…Mais que faisait-il là ? Il n’avait pas sa place ici, il en était persuadé et était bien le seul d’ailleurs. Des murs jusqu’au plancher tout l’horripilait, il se sentait étranger et détestait cette sensation. Pourtant ils avaient fait attention de donner à ses lieux un côté chaleureux, mais apparemment ce ne l’était pas assez pour satisfaire la froideur de son cœur. Malade, c’est ce qu’il était depuis qu’il était enfermé ici de force, il ne demandait qu’une chose c’est de pouvoir sortir mais biensur il n’en était pas question…Pourquoi ? Parce que pour gagner le ticket de sortie il fallait entrer dans les bonnes grâces du directeur et donc jouer au chienchien avec lui. Pour rien au monde Satoshi ne s’abaisserait à autant de connerie, jouer les lèches culs très peu pour lui. De un ce n’est pas son genre, de deux ça ferait trop plaisir à cet enculé. Persuadé que tout le monde est contre lui, il est aussi convaincu que cet homme n’a envie que d’une chose c’est de le voir flancher. Le pauvre ne sait pas à qui il a affaire. S’il croit le faire flancher comme ça il se trompe bien.

Si Toshi n’est pas à prendre avec des pincettes il n’est pas non plus à prendre pour un con. Il remarqua bien vite celui ou celle qui s’amusera avec lui, et alors à ce moment-là les choses iront très très mal pour la personne. Certes il n’est pas sociable mais de là à venir le faire chier dans des moments où il ne dit rien c’est vraiment chercher le bâton pour se faire battre, et croyez le ou non vous risqueriez bien fort de le trouver. Le problème c’est qu’il peut tout aussi bien interpréter tout de travers et pour lui faire entendre raison vaut mieux avoir une sacré dose de courage !

Il ne faut donc pas chercher bien loin la raison de sa solitude. Effectivement on ne peut pas dire qu’il déborde d’amis et de toute manière ce n’est pas comme s’il en voulait dans l’absolu. Enfin…c’est ce qu’il pense en surface mais tout au fond de lui – et bien profond ! – il cherche autre chose mais ne veut pas se l’admettre. Quand on joue trop avec un enfant voilà ce qu’il arrive, il ne fait plus face à ses vrais sentiments et se bute à suivre un chemin dans lequel il se conforte même si ce n’est pas le meilleur. C’est ce qui se passe avec lui et même si parfois il en est conscient il n’a ni la force ni l’envie de s’en sortir. Puis on ne peut pas dire que les gens pour le tirer vers le haut se bousculent, faute à son impressionnant caractère assez taciturne et lunatique. Que voulez-vous à force de broyer du noir on se fond dans le décor à merveille.

Pour couronner le tout, comme si Satoshi était du genre à suivre les règles, il prend un malin plaisir à toutes les enfreindre pouvant parfois s’attirer les foudres d’autres pensionnaires qui préfèreraient être plus tranquille. Oh ça ils vont pas le faire chier ceux-là aussi ! Il en a déjà bien assez avec ces abrutis de surveillants qui ne savent rien faire d’autre que l’emmerder à longueur de journée. Lâchez un peu la bride il mordra peut-être moins – enfin rien n’est moins sûr mais chut faut pas le dire.

En parlant de mordre il en avait bien envie à ce moment précis. C’était qui celle là ? Encore une illuminé du centre ? Sûrement…Décidément ils faisaient rentrer de bien drôle de bestioles dans cet établissement. Le directeur devait avoir un sacré problème de conscience pour qu’il veule autant jouer au bon samaritain. Beurk dégueulasse, la seule pensée de ce type lui donnait envie de vomir. Quelle enflure je vous jure, il ne comprenait pas que certains le prennent limite pour le nouveau messie -__- laissez moi rire, il ne fait que se foutre du pognon sur leur dos mais à part ça c’est un ange tomber du ciel =3 Oh oui Toshi déborde d’amertume et il la déverse sur le premier venu ou celui à sa portée qui l’a fait chier en premier. Et dans ce cas là ce ne peut-être que ce cher et tendre directeur vu que c’est à cause de ce bouffon qu’il se retrouve coincé ici ! Bah ouais quelle idée aussi d’ouvrir ce stupide centre d’arriéré détenu par un arriéré avec des employés arriérés et parfois des patients…bon vous aurez compris.

Non non, Sato ne se sent en aucun cas supérieur aux autres, certains peuvent être intéressant à premier coup d’œil mais il y a vraiment des cas…Il n’a qu’à poser le regard sur cette fille pour donner raison à ses pensées. On aurait dit une gamine avec son petit visage d’ange, ses grands yeux illuminés, sa mine enfantine, ses lèvres rosées et son air effaré face à l’arrogance du jeune homme. Certes elle était jolie, mais Satoshi ne supportait plus rien ces derniers temps qui s’apparentait à « mignon ». Non il n’avait envie que d’une seule chose l’effacer de sa vue pour ne plus qu’elle brûle ses yeux.

Il ne prit même pas la peine de lui répondre tellement sa réplique ne volait pas bien haut et n’allait donc sûrement pas atteindre le jeune Mineko. Non sérieux fallait vraiment qu’elle y mette du sien si elle voulait ne serait-ce que prétendre l’ébranler une seule seconde. Autrefois – mais vraiment autrefois xD – ces enfantillages auraient pu l’attendrir mais là y avait vraiment du boulot à faire…

Elle lui jouait quoi là ? Un remake d’un film tragi-comique ou quoi ? Ne voyait-elle pas qu’elle n’était que stupide ? Ne comprenait-elle pas la lueur de dérision dans les yeux du jeune homme et l’air complètement exaspéré sur son visage ? Si ça pouvait lui faire plaisir de s’asseoir en plein milieu du couloir sérieux…ça lui faisait une belle jambe ! L’ignorant complètement, ne préférant pas s’attarder sur cet être insipide, Satoshi releva les yeux vers un autre endroit et se remit à marcher commençant à contourner la jeune fille pour passer son chemin.

"J'ai pas de temps à perdre avec des gamineries"

Miyuki était sûre d'une chose, c'est que jamais elle ne perdait dans une "confrontation" comme celle ci. Elle n'aimait pas trop les gens froid et distant , à quoi bon l'être ? Ils savent qu'il sont envoyé ici pour terminé leurs scolarité donc autant passer ce temps tranquillement et se faire des amis ou au pire , échanger au moins quelques mots avec quelqu'un pour ceux qui sont plus réservée ou moins sociable. Miyuki ne comprenait pas ces personnes..Elles ont peut être eu une enfance douloureuse , des parents atroce ou un accident traumatisant mais elle ne se rendent sûrement pas compte que parfois , les personnes avec qui elle s’adresse ont eu le même type de problème. Assise voir accroupie même , elle réfléchit à cette impression de déjà vu qui la prenait en ce moment même.Oui , cette situation lui était déjà arrivée , dans un même contexte mais avec bien évidement , une autre personne. Oui , cela va peut être paraître étrange mais c’était là , la même situation qu’elle avait vécu avec son premier et dernier petit ami. Une relation bien difficile qu’elle n’arrive toujours pas à oubliée. Cette relation s’était arrêté l’année dernière. Pourquoi ? Pourquoi ces deux là n’étaient plus ensemble alors qu’il formaient sans doute le couple le plus mignon de la ville. Et bien..La raison, Miyuki ne l’a toujours pas encore comprise aujourd’hui. Tout ce qu’elle sait c’est qu’il avait mal tourné , il avait changé , beaucoup changé. Au début , Miyuki ne l’avait pas sentie venir , pensant que c’était juste une mauvaise passe qu’il traversait. Puis , un conflit enchainant un autre , il devint vite une sorte de voyou , errant dans les rues avec sa « bande » de copains. Et pour finalement délaisser Miyuki. Enfin , Sosuke passait chez elle quand il était dans un sale état ou dans le pétrin , elle ne savait même pas s’il n’allait pas voir d’autre filles par derrière. C’était le cas , mais Miyuki refusait de l’admettre. Jusqu'à ce qu’elle décide de mettre fin à leurs relation uniquement parce qu’elle était envoyée ici. Mais maintenant , en y réfléchissant..Qu’elle était bête de penser qu’il pouvait changer du jour au lendemain.Oui qu’elle était bête.

Son moment d’absence s’évanouit lorsque le jeune homme effleura la jeune fille pour la contourner. Et la revoilà de nouveau mélancolique. Sosuke occupait sans arrêts ses pensées. Non, plutôt les erreurs qu’il a faites. Cette pensée était due à cette scène de dispute en plein couloirs mais aussi a la façon de s’habiller du jeune inconnu. Il ne s’habillait pas pareil mais sa s’en approchait. A croire qu’ils se connaissaient, mais c’était peu probable voir impossible. Miyuki devait se ressaisir et vite avant qu’elle ne replonge dans le blues. « J'ai pas de temps à perdre avec des gamineries». Miyu crut halluciner , IL avait commencé à s’’approprié le couloire et à manquer de respect et IL osait dire que c’était elle qui faisait des gamineries. Alors là ! Elle se releva immédiatement en profitant du fait que le jeune garçon soit juste devant pour poser sa main sur la manche de sa veste afin qu’il s’arrête. Du même ton qu’il lui avait parlé la première fois, elle se décida à en faire de même.

Hey toi, Je ne te permets pas de me parler sur ce ton alors que t’es sûrement le plus gamin de nous deux !

Seulement, le tout petit problème qui se fit quelque peu ressentir en malaise pour Miyuki était qu’une grande différence de taille les différenciait. Elle levait carrément la tête pour lui parlait..C’était gênant et cela se lisait à son visage qui rougissait un tout petit peu..

Satoshi n’a pas pour habitude de faire attention aux autres, il ne l’a jamais eu d’ailleurs. D’ailleurs qui aurait pu lui apprendre les mœurs de la vie et la bonne démarche à adopter envers les autres ? Lui a toujours été délaissé et mis de côté, son éducation il a été seul à la faire, enfin sans compter la grande importance que Yohei a joué dans sa vie, non pour être plus exact c’est son grand-frère qui a fait son éducation. Et contrairement à ce que son comportement montre, Yohei n’a rien fait de travers bien au contraire. Il a toujours tout fait pour que son petit frère ne manque de rien et baigne dans tout l’amour possible. Mais même avec toute cette bonne volonté il ne pourrait jamais arriver à combler le gros vide laisser par les parents de Satoshi…C’était tout bonnement impossible même pour une personne remplie de convictions multiples. Alors oui, il serait déplacé voire indélicat de demander à une personne tel que lui de faire attention à ceux qui l’entourent. A-t-on déjà fait attention à lui ? Non jamais, personne n’a réellement prêté attention à la personne qu’il est, personne n’a jamais cherché à savoir qui il était vraiment, personne n’a pris le temps de le connaître réellement, personne…Alors n’allez pas lui conter fleurettes en lui faisant la morale, il a horreur de ça, surtout venant de personnes qui feraient mieux de se regarder dans un miroir avant de finir jouer les grands avec les autres. Même si Toshi ne supporte pas l’autorité, ce genre de comportement l’insupporte encore plus, cela l’énerve et le met dans une colère incontrôlable. Très certainement, est-ce la raison qui fait qu’il ne supporte pas le personnel de l’établissement et encore le directeur qui se croit au-dessus de tout, blanchi et tranquille. Satoshi ne connaît rien à sa vie mais il sait une chose : les anges n’existent pas. Tout le monde a une part d’ombre à lui et tout le monde essaye de la cacher en vain. Tout le monde sauf lui, bien au contraire, Sato’ a décidé de l’assumer au jour le jour et de la laisser faire surface. A quoi bon refouler ses peurs les plus profondes ? Elles finiront bien par sortir un jour ou l’autre. Alors, qui se sent réellement capable de faire la morale à cet ado’ de 16 ans sachant qu’il sait mieux que vous le réel sens de la vie ? Vous doutez maintenant n’est-ce pas ? J’en était sûr…

Alors qui était cette impertinent qui non sans gêne de lui parler sur un ton qui ne lui est pas permis ne le connaissant ni d’Eve ni d’Adam s’amuse en plus à lui faire perdre son temps ?! Ce genre de comportement l’agaçait au plus au point, du moins il l’agaçait surtout car il n’était pas dans son bon jour et les idioties c’était très peu pour lui en général. C’est fou ça, toutes les filles un tant soit peu mignonne d’apparence sont toutes dotées d’une intelligence proche…comment dire…du néant T_T Elle n’avait pas l’air de faire exception à la règle et rien que de poser son regard sur elle suffisait à faire monter la colère en lui. Non décidemment il ne supportait pas son pseudo visage énervé et les mots qui sortaient de sa bouche. Ils vrillaient ses oreilles et lui donnaient mal à la tête, elle pouvait pas juste se la fermer et lui foutre la paix ? C’était trop demander dans ce foutu Centre que d’être tranquille ? Apparemment oui -__- Satoshi opta donc pour l’ignorance, le meilleur des mépris selon lui. Contournant la jeune fille, il allait passer son chemin quand il sentit quelque chose s’accrocher à sa manche. Quoi encore >___< C’est pas vrai ça ! Elle pouvait pas lui lâcher la grappe un moment ? Agacé, Satoshi fronça les sourcils et se retourna vivement manquant de faire vaciller la jeune fille. Il la foudroya du regard avant d’écarquiller les yeux abasourdi parce qu’il venait d’entendre. Non mais pour qui se prenait-elle ? Satoshi grimaça et soupira de lassitude. Elle voulait se la jouer forte alors qu’elle ne faisait même pas le poids contre lui. Rien que sa position lui donnait raison…Sato’ avait la tête légèrement penchée vers le bas afin de la regarder dans les yeux vu qu’elle était plus petite que lui. Visage froid, impassible, dur, sérieux, et une étrange lueur inquiétante dans le regard, il s’avança vers elle l’obligeant à reculer jusqu’à ce qu’un mur se mette en travers de son chemin. Coincée à présent entre le mur et lui, elle ne pouvait plus rien faire à part attendre. Satoshi posa une main sur le mur froid juste à côté de la tête de cette dernière et se pencha vers elle. Sa voix chaude, posée, mais tintée de froid s’éleva alors à nouveau dans le silence qui planait entre les deux.

« Tu disais ? »

» Miyuki is so sweet <3
» The Love We Make Is Give And It's Take, So Let's Play. [KEI' <3]